Avant-première En septembre sort le nouveau Garbage L’écoute religieuse de «Beautiful Garbage»

Avant-première En septembre sort le nouveau Garbage L’écoute religieuse de «Beautiful Garbage»

Aucune copie ne pouvant sortir pour le moment du Smart Studio du Wisconsin, il faut aller là-bas pour entendre en exclusivité le troisième album de Garbage. Un nouveau chef-d’oeuvre!

THIERRY COLJON, envoyé spécial

MADISON (USA)

Les managers américains sont de plus en plus paranos. La nouvelle équipe entourant Garbage a ainsi décidé de ne livrer aucune copie du troisième album avant sa sortie le 10 septembre prochain. Pour l’écouter, il faut dans un premier temps se rendre au fameux Smart Studio de Madison.

Mercredi prochain, Shirley et les garçons viendront faire un peu de promotion à Bruxelles. Les journalistes doivent écouter le disque avant de les rencontrer? Pas de problème: ils recevront un numéro de code leur permettant d’entendre le disque sur un site web destiné à cet effet. Aucun CDR ne circulera – même pas dans les couloirs de la firme de disques – afin d’éviter que «Beautiful Garbage» ne se retrouve sur Napster et consorts avant d’être disponible en magasin.

Ne pouvant attendre si longtemps, nous sommes allé à Madison pour écouter ce disque sur lequel Garbage a travaillé durant un an (mais aussi longuement parler avec le groupe pour une interview à paraître à la rentrée). Trois ans après «Version 2.0», nous avons retrouvé la capitale du Wisconsin aussi inchangée que les membres de Garbage, toujours aussi cool et sympas. Il y avait seulement cette fois beaucoup plus de journalistes du monde entier pour s’intéresser à cette troisième plaque du plus excitant des groupes croisant l’énergie rock et le charme pop à la technologie dance.

Les Français, Italiens, Japonais, Espagnol, Portugais, etc… se succèdent donc dans le studio où fut enregistré le disque de mai 2000 à mai 2001, pour une unique écoute religieuse. Juste avant d’entamer les interviews.

Qu’en est-il donc de ce disque?

Garbage s’aventure

sur de nouvelles

terres, refusant

de capitaliser

sur le succès

Issu de la vague punk-rock à laquelle même Smashing Pump- kins n’a pas survécu, Garbage revient avec un troisième album qui s’aventure sur de nouvelles terres, refusant de capitaliser sur le succès des deux premiers opus. Tout en préservant une puissance de feu et une sonorité qui ont fait leur gloire et leur personnalité, Garbage inocule divers éléments jusque-là peu utilisés. L’humour notamment, avec un «Cherry lips» qu’on croirait chanté par une Madonna adolescente. Le «wall of sound» à la Phil Spector sert plus d’une fois des titres qui n’ont pas peur de laisser un petit parfum seventies («Can I cry the tears anymore», «Drive you home»), quelque part entre les Ronettes et Blondie.

S’ouvrant par «Shut your mouth», l’album procure d’emblée un hit potentiel énorme. Butch, Steve et Duke ont une fois de plus joué aux sorciers producteurs de studio en offrant à Shirley une variété de canapés électroniques zébrés de guitares incandescentes qui l’ont poussée à souvent changer sa voix, ses interprétations.

Moins noisy que «Version 2.0», moins simple que le premier, ce «Beautiful Garbage» convainc d’emblée par une variété d’humeurs qui vont du slow crapuleux au rouleau-compresseur métallique. Par la magie de la production (le réel point fort de Garbage), tout se tient sans choquer. On se retrouve avec un disque foncièrement pop, contenant une mine de hits à même d’affoler aussi bien les radios FM que les pistes de danse.

Garbage reviendra en septembre pour quelques plateaux télé «live» avant la tournée prévue pour 2002…

COLJON,THIERRY

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