La joliesse. Et un sens du second degré à dérider le plus sceptique des festivaliers: Rufus Wainwright n’a pas poli son excentricité à l’occasion de sa venue sur la plaine de Werchter. Avant l’entrée en scène des Beastie Boys, l’Américain a amusé et enchanté le Marquee: avec un arrière-plan en forme de bannière étoilée, où les étoiles sont supplantées par des motifs dorés, habillé aux couleurs de l’Amérique, comme la plupart de ses musiciens, Rufus ne s’est pas contenté de faire vibrer la corde émotionnelle, la plus facile finalement.
Cette flèche, il ne l’a même décochée à la fin, avec une “Complainte de la Butte”, succédant à un “Do I Disappoint You” (premier morceau de son nouvel album “Release The Stars”), sublime doublé tout en tension et en émotion bien cadenassée. L’apothéose, c’aura pourtant été ce baroud d’honneur de “Get Happy” où Wainwright a superbement transcendé son image: “Gay Messiah” jusqu’au bout des ongles, c’est un vrai moment de cabaret hilarant que le bonhomme a livré. Une partie de jambes à l’air, où il chante grimé et fardé comme une mamie un jour de fête. C’est pour ces moments-là, totalement à contre-courant, qu’on aimera toujours Rufus Wainwright. Vraiment de quoi “Get Happy”. (C.Pt)
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