Contrairement aux idées reçues et à son programme officiel, Dour ne commence pas le jeudi. La veille déjà, depuis des années, des tas de festivaliers viennent y planter leur tente, y boire quelques pintes et y passer la nuit. Les spectateurs s’étaient sans doute passé le mot. Cette semaine, la plaine de la Machine à feu était déjà prise d’assaut 24 heures avant l’ouverture de ses portes.
« J’avais l’impression d’être dans le rush d’un magasin de vêtements le premiers jour des soldes, explique un campeur. D’habitude, on vient s’installer tranquillement. Cette année, les visiteurs jetaient leu bordel par terre pour se réserver un coin de pelouse. »
Certains ont mis plus de sept heures entre le moment où ils sortaient de l’autoroute et celui où ils posaient leurs fesses au pied des terrils. D’autres ont eu moins de chance. Ceux qui espéraient encore acheter un billet. Comme annoncé, les guichets sont fermés.
Devant l’entrée, à droite, à gauche, on repère quelques campings visiblement improvisés. C’est ça Dour, un beau petit bordel. Mais où la bonne humeur chasse les idées noires. Même sous la bruine (après quelques éditions particulièrement clémente, on avait oublié qu’il pleuvait encore parfois au-dessus du Borinage), même un peu embourbé, on s’y promène toujours le pas léger.
Premier groupe qui nous fait de l’œil : The Jai-Alai Savant au Club-circuit. Le Jai-alai auquel ce trio américain fait référence est un sport extrêmement dangereux qui se joue avec une lourde boule projetée dans une petite pièce à une vitesse pas possible. Une espèce de squash trash. Certains y perdent un membre, la vue, la vie. On a cru un moment y laisser l’ouïe tant le son est approximatif. Mais leur dub/rock a du potentiel. On pourra sans doute s’en convaincre prochainement en salles.
Om a déjà mis tout le monde d’accord. Ce duo basse-batterie, par beaucoup considéré comme un mélange de Pink Floyd et de Black Sabbath, a à la fois hypnotisé et assommé La Petite Maison dans la prairie. On est là depuis quelques heures mais on a déjà pris notre décharge de décibels pour le week-end.
Julien Broquet
madmarx
13 juillet 2007 à 11 h 50 min
et mercredi soir, les douanes avaient eu l’heureuse (?) idée d’organiser un contrôle (diesel?) à la sortie 26 (Dour) de l’autoroute, provoquant ainsi d’immenses files…
Jef
13 juillet 2007 à 12 h 03 min
Les photos du festival : http://www.unedernierepourlaroute.com
Emeute Visuelle
13 juillet 2007 à 12 h 11 min
Live blogging depuis le festival, retrouvez les photos de vos groupes préférés.
Pingback: Festival rock = bouchon d’oreille en stock | Oreille malade