Tribute to REM : “Man On The Moon” par The Bony King Of Nowhere

 On n’est pas les seuls Ă  le tenir pour un des grands artistes folks du Nord du Pays. The Bony King Of Nowhere rĂ©alise actuellement, en compagnie de Koen Gisen et An PierlĂ©, qui l’ont pris sous leur aile, son premier album, qui devrait paraĂ®tre en septembre prochain. Devendra Banhart a lui aussi craquĂ© pour le timbre et la mine angĂ©lique de Bram Van Parijs, 21 ans tout juste. Et dĂ©jĂ  tout d’un grand.
Pour le Soir.be, il dĂ©voile une part forcĂ©ment minime de son talent en reprenant le “Man On The Moon” de REM. En s’accompagnant d’un ukulĂ©lĂ©, en prĂ©lude Ă  une session que nous vous proposerons prochainement.

Les photos de la session


Article paru le 16 janvier 2007 dans Le Soir. PersonnalitĂ© hautement talentueuse et charismatique du nĂ©ofolk, Devendra Banhart est aussi un dĂ©couvreur de talents avisĂ©. Quand il ne recommande pas Red Hash, album enregistrĂ© en attendant sa sentence par Gary Higgins, hippie victime de la guerre aux droguĂ©s menĂ©e par Nixon, quand il ne dĂ©terre pas des trĂ©sors comme l’Anglaise Vashti Bunyan, enfouis maladroitement par l’industrie musicale, le barbu aux allures christiques invite au hasard, sur scène, ceux Ă  qui les maisons de disques ne prĂŞtent pas encore l’oreille.

L’un de ces songwriters anonymes nous avait tĂ©tanisĂ©, Ă  Lille, il y a un peu plus d’un an. Lors du festival des Inrockuptibles, avec une guitare acoustique, un visage et un timbre angĂ©liques, cet illustre inconnu transformait l’AĂ©ronef en Ă©glise. Y imposant par la puretĂ© de sa voix un calme religieux. Une voix dont la puretĂ© et la douceur rappelaient le mythique Nick Drake.

Renseignements pris, il s’agissait d’un Belge. Jeune Gantois d’Ă  peine 19 printemps, Bram Vanparys avait commencĂ© ses aventures deux ans plus tĂ´t, avec quelques cordes et un enregistreur Ă  cassettes. Il allait nous envoyer un disque (quinze morceaux) enregistrĂ© dans sa chambre. Album certes bricolĂ© et dĂ©pouillĂ©, mais tout aussi doux et vibrant, sur lequel planait l’ombre de Will Oldham. Entendez Bonnie Prince Billy.

The Bony King of Nowhere (remarquez la similitude) est parti chercher son nom chez Radiohead (qui avait dĂ©jĂ  empruntĂ© le sien aux Talking Heads) en jetant son dĂ©volu sur le titre alternatif du titre « There There » cher Ă  Thom Yorke. Il a remportĂ© les Beloften, puis le concours de dĂ©mos Muzikantendag et a ainsi pu rĂ©enregistrer l’un de ses titres, « Maria », avec ses musiciens, dans le studio de l’Ancienne Belgique.

Sur scène, Bram – inscrit au Conservatoire de Gand – tournait jusqu’ici avec le batteur David Sommen et trois autres jeunes guitaristes-vocalistes : Jeroen Vandesande (qui, lui, Ă©tait l’invitĂ© mystère de Devendra lors de sa dernière visite Ă  l’Ancienne Belgique), Philippe François et Cleo Janse.

Un Ă©tudiant Ă  l’acadĂ©mie de jazz, un autre en art expĂ©rimental et un passionnĂ© des sixties… Un bon signe que ne dĂ©mentaient pas jusqu’ici les concerts. Le groupe aurait d’ailleurs dĂ» assurer la première partie des formidables Grizzly Bear Ă  Bruges, si les AmĂ©ricains n’avaient annulĂ© la fin de leur tournĂ©e : leur camionnette remplie de matĂ©riel s’Ă©tait fait piller Ă  Bruxelles.

Le songwriter a, depuis, décidé de poursuivre sa route seul. Un choix artistique. Une réponse à ses envies.

The Bony King of Nowhere a vu son « Alas my love » sĂ©lectionnĂ© dans les dix chansons Ă  Ă©couter sur le Net que propose chaque semaine le magazine français Les Inrockuptibles : « La Belgique tient son Devendra Banhart : au calme, au coeur de l’automne, mais proche de l’âtre, un folk ravissant. »

Un folk qui n’a Ă©tĂ© signĂ© par aucun label. Ça attendra. Chaque chose en son temps. Son CD 5 titres, le Flandrien s’en sert seulement pour trouver quelques dates.

« J’ai refusĂ© la proposition d’une agence de booking, et je ferai sans doute la mĂŞme chose avec une maison de disques, affirme Bram. Je suis Ă©tudiant, donc très occupĂ©. Et je pense que je ne suis pas prĂŞt pour l’instant. Je dois encore tourner. Prendre de la bouteille. Quand je sortirai un disque, je veux qu’il soit parfait. Peut-ĂŞtre dans un an ou deux. »

« Si je gagne au Lotto (et que je peux me payer une piscine), je t’achète un studio mobile de rĂ©pĂ©tition pour NoĂ«l », promettait il y a quinze jours une de ses amies sur MySpace. Le Bony King a sa cour. Il mĂ©riterait une dotation. Le folk belge s’est trouvĂ© un roi. Encore petit et modeste, certes, mais qui a la sagesse d’un grand. Julien Broquet

Site : www.myspace.com/thebonyking


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2 Comments

  1. washoo

    16 mars 2008 Ă  17 h 09 min

    quelle Ă©pure, c’est beau et sensible.
    Mais, c’est un flamand si je ne m’abuse.
    Certains fantaisistes ont Ă©crit que les flamands avaient une prononciation impec en anglais, contrairement aux chanteurs francophones. Ce n’est pas le cas ici (sur le mot “believe” qui est prononcĂ© “bilif”), perso je m’en moque, qui reproche Ă  Arno ses fautes de français? faudrait ĂŞtre con non?
    Merci Ă  “Bony king” pour ce chouette moment.
    Merci à Lesoir.be pour cette belle réalisation.

    Heu,… il paraitrait que Stipe viendrait personnellement au “soir” faire une ukulele party, c’est un hoax ou pas?

  2. ryan

    25 mars 2008 Ă  9 h 23 min

    superbe cover,,,, the bony king of nowhere,,, en tout cas nowhere c’est pas trop Ă  l’ouest,,,,

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