A quoi mesure-t-on le temps qui passe? Par exemple, à ce fait : l’année de l’arrivée de Mint en finale du prestigieux RockRally de Humo nous ramène huit ans en arrière, déjà. En 2000 tout juste, un an après la création du groupe, dans le Limbourg. Depuis, si on ne peut pas dire que le groupe a franchi la frontière linguistique, il a au moins sorti deux disques, en 2004 (“Echoes From The Engine Room”) puis en 2006 (“Magnetism”) qui ont légitimement attiré l’attention sur lui. Celle des radios flamandes surtout, un peu celle des radios francophones (Pure FM en tout cas). Avec “Hinterland”, paru en février dernier, les choses pourraient peut-être changer dans le bon sens. On ne voit en tout cas aucune raison valable qui empêcherait le groupe d’élargir son auditoire. Dès l’abord primesautier de “Brand New Toy”, on entre dans le vif du sujet d’une pop joliment troussée, et moins simple qu’il n’y paraît. A la hauteur de ses désirs, aussi: combien il aurait été plus simple pour le groupe de se priver de cette chorale d’enfants, pour un titre qui tenait déjà debout tout seul avec son refrain entêtant. Naïve et légère, la chanson ne l’est qu’en apparence, et Mint semble adorer jouer avec les apparences tout au long d’un disque plaisant de bout en bout: “Meet Me At The Morasko” devrait faire un malheur, tandis que le chanteur Erwin Marcisz dévoile toute une palette de possibilités, allant parfois plus loin dans le côté intimiste sur “IVR The Friendly Voice” ou “The More I” et sa voix féminine envoûtante.
Rien de neuf pourtant sous le soleil de Mint si ce n’est, explique son chanteur, le fait d’avoir “enregistré dans notre propre studio pour la première fois. Ca nous a donné beaucoup plus de temps et d’espace pour des expérimentations sonores ou d’autres choses comme une chorale d’enfants, des cordes. Les chansons étaient moins finies quand on est entrés en studio, donc on a pu explorer davantage les possibilités.”
Fidèle, en cela, à son inspiration, qui va des Beatles aux Shins, “dans le fonds, toujours de la musique pop qui essaie de raconter une histoire en quatre minutes“, Mint a surtout veillé à éviter de se poser des questions, à l’écoute de ce dont les chansons elles-mêmes avaient besoin. Ce qui rend l’idée de se perdre dans cet “Hinterland” si séduisante: aucune des dix chansons de l’album ne ressemble à une autre.
Fidèle, Mint l’est aussi à son histoire : c’est avec Nirvana, et R.E.M, qu’Erwin Marcisz a commencé à faire de la musique. “Reckoning”, dont le groupe reprend “Don’t Go Back To Rockville “, fait d’ailleurs partie des premiers disques que le chanteur a achetés. Il y a plus de 20 ans, déjà. C’est fou ce que le temps passe…
http://www.myspace.com/wearemint
Mint “Hinterland” / 2008 Munich records
En bonus : Mint nous offre une version acoustique de “Giving Blood To Machines” .
De avond
26 mars 2008 à 8 h 38 min
C’est chouette! Laten we hopen dat deze jongens nu ook wat meer bekendheid in Wallonie krijgen. Merci Frontstage…et vive la Belgique ;-).
manu
26 mars 2008 à 10 h 43 min
A quand une compil du soir et de frontstage intitulée “Tribute to REM”. Personnellement, je me régale.
Jean-François
27 mars 2008 à 11 h 17 min
Moi aussi je vote pour une compil avec toutes ces sessions R.E.M. !!! Un must…
Fred
29 mars 2008 à 12 h 40 min
Excellent!