La photo de Gill, une étudiante sud-africaine photographiée en 1962 par Sam Haskins pour son livre Five girls, en dit long sur le concept de The Last Shadow Puppets, et sur le plaisir qu’on retire à l’écoute de ce premier album.
Alex Turner (chanteur d’Arctic Monkeys) s’est associé à Miles Kane, des Rascals, pour un projet qui a peu de rapports avec les Monkeys. Il s’agit d’une véritable déclaration d’amour pop, en hommage aux fulgurances orchestrales d’un John Barry ou d’un Ennio Morricone, mais aussi à une simplicité mélodique retrouvée. Scott Walker non plus n’est pas loin.
Tout est séduisant dans The age of understatement. Les envolées de violons ou les roulements de tambours très cinématographiques ne sont jamais plombés, ne tombent jamais dans le pompeux vain. Ce « western » moderne, nerveux et limpide, révèle avant tout le talent du duo, rejoint par le producteur James Ford et l’arrangeur Owen Pallett aux commandes du London Metropolitan Orchestra.
À l’instar d’un Damon Albarn qui, de Blur à Gorillaz en passant par le projet Mali Music, a prouvé l’étendue de son imagination, Alex Turner est-il le nouveau sauveur d’Albion ? L’avenir nous le dira…
Domino – Munich.
COLJON,THIERRY
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Marc
7 mai 2008 à 12 h 33 min
Tiens, c’est amusant, je m’étais fait la même réflexion. Au delà du talent, c’est sans doute le discernement qui fait le plus plaisir à voir chez Alex Turner. Plutôt que prendre trop de temps pour donner un successeur à un premier album des Arctic Monkeys et se vautrer par peur de trop bien faire (comme Bloc Party), ils en ont sorti un dans l’urgence, prenant tout le monde de court. Et maintenant, plutôt qu’imposer un grand changement de direction à un projet qui marche, il s’entoure différemment pour d’autres envies. Et il n’a que 22 ans…