Rage a forcé la machine

 

Il était un peu plus de 23h30, dans la fournaise du Sportpaleis, lorsque Rage Against The Machine est revenu pour un rappel foudroyant. Lorsque la salve «Killing in the name» a envahi les gigantesques enceintes de la salle anversoise, alors que l’heure de concert avait déjà été percutante et frénétique, on a vu 13.000 personnes devenir quasi hystériques en deux temps, trois mouvements.

Les photos du concert.
13.000 paires de mains en l’air, 13.000 corps sautant dans tous les sens et s’agitant comme des pantins désarticulés : de la pure folie.

Et pourtant… Les Californiens de Rage Against The Machine reviennent sillonner l’Europe sans projet de nouvel album et après un silence de sept interminables et longues années pour les fans. Ceux qui ont toujours utilisé leur musique comme mouvement social, comme les Clash avant eux, ont marqué au fer rouge les années nonante. On peut, c’est logique, se demander ce qui a réellement motivé Zach de La Rocha, Tom Morello, Tim Commerford et Brad Wilk à remettre le couvert (les billets verts ? -NDLR) mais ceci mis à part, il faut bien avouer que rien n’a vraiment changé chez ces militants purs et durs.

Comme à la grande époque (VK, T/W, Forest-National…), RATM a été renversant, puissant, très méchant et impressionnant. Bien sûr, le groupe fait de petites pauses entre les morceaux, mais leur force de frappe reste intacte. Cette fusion rap/metal/hip-hop et funk reste unique.

Après une entrée sur scène au son de « L’Internationale » par les chœurs de l’armée rouge, les quatre musiciens ont déboulé sur scène et quelques riffs plus tard, la salle était déjà sens dessus dessous. Tom Morello reste un guitariste inventif, novateur et brillant et extrêmement créatif. La section rythmique Commerford/Wilk donne le tournis et Zach est toujours une bête de scène incisive et charismatique, arpentant la scène comme un dératé et s’agitant, le doigt menaçant en direction du public.

Et comme il fallait s’y attendre, ce sont les morceaux du premier album qui ont déclenché les ondes sismiques les plus fortes à l’image des « Bombtrack », « Forces » ou « Bullet in the head ». De la musique de fous, il n’y a pas d’autres mots…

PHILIPPE MANCHE


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7 Comments

  1. berny

    4 juin 2008 à 0 h 30 min

    j’y étais!!!!!!
    de la pur folie!!!!!!!!
    voir la fosse sans dessus-dessous pdt pratiquement tout le concert!un grand moment et toute la hjournée de mardi!
    j’y étais encore!
    un son et un groupe unique!
    serj tankian en lever de rideau! c’était beau aussi!

  2. juan

    4 juin 2008 à 10 h 27 min

    on y etait aussi , et quelle surprise en quittant anvers, on se fait depasser par 4 limousines mercedes, on se dit ok c’est eux on les suit … direction zaventem apres quelques signes echangés sur la route, ils se dirigent vers une entree privée de l’aeroport , pas de soucis je me gare et on s’incruste sur le parking parmis la securité et l’equipe,(on etais les 5 seules fans sur place) juste le temp pour moi de remercier wilk pour le concert et un pti autographe, avant de nous faire jeter par la securité de l’aeroport, ce qui ne nous a pas empecher d’attendre encore 5 minutes et de voir le jet privé s’envoler pour “paris” … quelle superbe fin de soiree…un concert inoubliable…

  3. mark renton

    4 juin 2008 à 19 h 52 min

    “4 limousines mercedes”… L’extrême gauche n’est plus ce qu’elle était…

  4. jo

    5 juin 2008 à 12 h 02 min

    ça tourne pour clearchannel, minimum 40€ la place, mercedes et jet privé… mais ça rentre sur scène sur fond d’internationale par les choeurs de l’armée rouge….

  5. durham

    5 juin 2008 à 16 h 06 min

    kler que le prix des places était franchement honteux … et en plus Tankian avec cette prestation, merci !! Beaucoup mieux juste de taper un cd de Freddie Mercury, j’ai pas du tt accroché à cette espèce de répèt … perso, of course ! Mais n’ayant jamais vu ces 4 malades en live, je me suis bien fait secoué et ai perdu mes 5 litres de sueur, putain d’énergie sur scène qd même. Rage parfait, ms tt ce qui est autour, … discutable.

  6. buzz

    5 juin 2008 à 17 h 08 min

    le système clearchannel est détestable, mais les groupes se retrouvent coincés; soit ils tournent dans les grands festivals et grandes salles, et là CC est incontournable, soit ils refusent CC et tournent alors dans des salles genre le bota ou quoi, qui ont nettement plus d’âme, mais qui n’ont pas l’infrastructure pour accueillir un groupe aussi énorme que RATM ! Cela dit, on peut effectivement se poser la question sur la cohérence entre les propos et les idées de groupe, tout le toutim luxe et polluant qui les entoure, et les réelles motivations de cette tournée…

  7. Pingback: Rage against the war | frontstage

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