Vampire Weekend en attendant REM

On a tous entendu parler de ces rêves récurrents que font les chanteurs la veille d’un gros événement genre Werchter. Comme s’asseoir au volant de sa voiture et être dans l’impossibilité de la faire démarrer, débouler sur scène et se rendre compte que la plaine est déserte ou empoigner son micro et constater qu’il fond.

Les photos des concerts


La nuit de mercredi à jeudi, on a tous et toutes beaucoup rêvé. Surtout lorsque l’orage s’est mis à frapper le centre du pays. Au festivalier de cauchemarder et de se voir avalé par la plaine transformée en sables mouvants au son du « Mister Jones » des Counting Crows. A monsieur Vandeplas (de Roeselaar) de se réveiller en sueur après avoir vu son chien kidnappé par les roadies de Slayer. A Herman Schueremans, le grand manitou de Rock Werchter, d’avoir eu la désagréable surprise de voir la Compagnie Créole sortir des loges attribuées à R.E.M. A monsieur Van De Velde, du magasin d’outillages du même nom, domicilié Provincie Baan de ne plus savoir rentrer chez lui, la police ayant mis des déviations en veux-tu en voilà. STOP ! CECI EST UNE FICTION !!!!

Il valait mieux être patient pour rallier le site jeudi. Et même en quittant tôt (13h30) Bruxelles, il nous a fallu pas moins de trois heures pour arriver sur place, décrocher le badge adéquat, « emprunter » une table à un bureau de presse voisin, brancher les ordinateurs, dire bonjour aux confrères -respect to Pure FM-, attaché(e)s de presse, amis aussi, bref saluer la grande famille pour arriver au pied de la scène du Marquee. Et être ému, c’est vrai, et touché aussi par les mélodies graciles, fluides, enjouées et inspirées de Vampire Weekend. Devant un public très jeune qui n’a pas hésité à sauter et à pogoter gentiment, le quartet de Brooklyn a fait le plus gros du travail. Et même si il ne se passe pas grand-chose sur scène, la finesse des mélodies qui rappellent Weezer, Grandaddy, Talking Heads ou Paul Simon version Graceland fend l’âme. On retiendra « A-Punk » et « Campus » pétillants ou un « Mansard roof » décalé et un groupe sincèrement heureux d’être là et ravi par l’accueil très familial du Marquee. Par contre, les Counting Crows ont ramé pour faire bouger le public ou du moins de faire plus que de prendre les premiers rangs par la main. Malgré tout, avec l’énergie déployée par Adam Duritz, le dreadlocké chanteur, Counting Crows récolte un joli succès à l’applaudimètre en fin de partie.

On attendait beaucoup du show de Mika –un vrai spectacle avec cuivres, cordes, « big girls » et tout le toutim- et tout s’est déroulé comme prévu jusqu’à l’arrivée de la pluie à 19h36. Bravant les éléments, la star s’est mise torse-nu déclenchant quelques scènes d’hystérie dans les premiers rangs. Véritable machine à tubes – il va même jusqu’à reprendre « Just can’t get enough » de Depeche Mode- Mika la joue aussi sympa et cool qu’à Forest, s’adressant en néerlandais au public comme il l’avait fait en français quelques mois plutôt. Et d’achever avec les « Grace Kelly » ou « Lollipop » fédérateurs. Le foule, certes mouillée, est fin prête pour Kravitz et R.E.M, of course, qui retrouve le festival pour la septième fois… The Chemical Brothers s’attendent à tout retourner, comme ils l’avaient fait au même endroit, et sous la pluie, trois ans plutôt.
PHILIPPE MANCHE


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  1. Pingback: Du nouveau pour Vampire Weekend | frontstage

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