Vingt ans et toutes ses dents

eurocksannif.jpgCette année, les Eurockéennes de Belfort fêtent leurs vingt printemps avec une édition bien partie pour faire honneur au sympathique festival franc-comtois.

« Happy Birthday to you ! Happy Birthday to you ! Happy Birthday to you Eurockéennes ! Happy Birthday to you ! ». C’est Camille qui, en fin de conférence de presse vendredi, s’est fendue, accompagnée d’un inconnu de l’assistance, d’une impro a cappella vertigineuse pour célébrer les vingt ans des Eurockéennes. Un joli cadeau. Comme celui offert par les organisateurs à leurs festivaliers pour l’occasion : une affiche élégante et variée qui s’est finalement très bien remise de la défection de Radiohead (« volé » sur le fil par le Main Square Festival d’Arras).
Les Eurockéennes de Belfort, cette année sans doute plus que jamais, c’est un peu un Rock Werchter en plus petit finalement. Partageant avec le festival flamand bon nombre d’artistes (de Grinderman à Gnarls Barkley en passant par Vampire Weekend, MGMT, Gossip, Band of Horses, Ben Harper ou dEUS) tout en proposant également pas mal de chanteurs dans la langue de Voltaire (Camille donc mais aussi Cali, Daniel Darc, Sébastien Tellier ou encore un Arno qui aura du se dépêtrer avec de gros problèmes de courant dans le chapiteau). En plus convivial aussi sans doute : moins de monde (un peu plus de 30000 personnes chaque jour quand même) pour vous écraser les pieds dans un joli cadre (la presqu’île du Malsaucy) et une ambiance bon enfant… et hautement bibitive aussi, les festivaliers pénétrant sans problème sur le site avec leurs mélanges alcoolisés.

Pour l’anecdote, et puisque l’on parlait d’improvisation, la conférence de presse de Gossip s’est également clôturée en chanson hier. Beth Ditto, bibendum le plus cool du moment, s’est fendue, après une discussion où on la découvrait sous son jour le plus calme, d’une reprise à la guitare acoustique du I Wanna Be Your Dog des Stooges. Une reprise bourrée d’erreurs chantée par la batteuse et le guitariste du groupe, ce dernier devant régulièrement expliquer à Beth, affublée d’un t-shirt « No more fashion victims », comment placer ses doigts sur l’instrument. Totale décontraction on vous dit. Ce qui ne l’a pas empêchée, plus tard dans la nuit, de clôturer son concert sur un Standing In The Way Of Control furibard, la voyant cracher à tout va, éructer et finalement fendre la foule en soutard noir trop serrant et culotte Bridget Jones XXXL. It’s Not Only Rock’n’Roll, Baby ! (N.Cl)

Didier Stiers

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