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Le rock king-size

par le 7 juillet 2008

Werchter / photo BelgaDerrière un incontestable succès populaire, quel est le bilan de Werchter ? Retour sur quatre jours de concerts.

 

Plus de 300.000 spectateurs sur l’ensemble des quatre jours. Une organisation impeccable. Une seule annulation (et encore prévisible, celle des Babyshambles) pour une programmation 4 étoiles. Des conditions météos normales pour la Belgique à savoir pluie, vent, soleil, un peu de boue, voitures embourbées, re soleil. Le tout pour un public correct et bon enfant. A une dizaine d’heures de la fin des festivités, le bilan de l’événement musical créé par Herman Schueremans est forcément positif.
La façon dont les organisateurs ont géré l’état du terrain, ce vendredi, après les fortes pluies de la veille en épongeant les zones sensibles avec du sable, est un des nombreux détails qui font que Rock Werchter figure toujours dans le top mondial des festivals « mammouth ».
D’autant que Werchter n’attire pas que Belges, Hollandais, Allemands ou Français. Sur base des préventes, les organisateurs constatent que 70 % des tickets sont achetés en Belgique et que les 30 % restants sont réservés dans 60 autres pays dont, c’est assez étonnant, un fort contingent australien.
On a beaucoup évoqué la hausse des prix des tickets et des boissons . Ca n’a, apparemment, empêché personne de mourir de faim et encore moins de soif. Cité par le quotidien français Libération de ce w-e, Herman Schueremans, déclarait « Nous vivons dans un monde capitaliste. C’est peut-être un peu direct, mais c’est la réalité.»
Difficile d’avoir des chiffres précis mais on avance fréquemment celui de 30% à propos de l’augmentation des cachets tout le long de ces trois dernières années. Pour anticiper, Herman Schueremans augmente le prix des bières (50 cents d’un coup, ça fait quand même mal) mais propose d’acheter en prévente des tickets boissons moyennant une petite (très petite) réduction. Plus de 750.000 tickets ont ainsi été réservés. Quand au prix de la place, 165 euros le forfait quatre jours, il est certes cher – pas étonnant de voir un public plutôt adulte que très jeune (excepté dimanche)- mais reste raisonnable pour une telle programmation.
Néanmoins, si Werchter s’exporte désormais en France –premier jumelage avec le Main Square, festival sur la grand-place d’Arras avec Radiohead ou Sigur Ros-, les têtes d’affiche habituelles et prévisibles montrent leurs limites depuis jeudi soir. Ni R.E.M, ni The Chemical Brothers ou même Neil Young ne sont parvenus à faire frissonner 75.000 personnes d’un coup. Et cela n’a rien à voir avec la qualité des concerts. Rarissimes sont les occasions d’entendre Neil Young reprendre Dylan (“All Along The Watchtower”) ou les Beatles (“A Day In A Life”) le long d’un set de deux heures. Mais nous ne sommes plus surpris ou peut-être devenons-nous démesurément exigeants ?
Quand Moby, le juke-box ambulant, fait danser la plaine, ça ressemble en tout cas moins à de l’enthousiasme qu’à de l’habitude.
Au Marquee, par contre, transformé dès la tombée de la nuit en festival dans le festival, les concerts sont plus chauds parce que plus intimistes. Soulwax, Shameboy, Vampire Weekend, Hot Chip et My Morning Jacket s’en souviennent encore. Les spectateurs aussi.

PHILIPPE MANCHE (avec J.B.)

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7 Comments

  1. tx

    7 juillet 2008 à 11 h 26 min

    J’ai toujours l’impression que l’ambience est meilleure au pukkelpop même si y’a moin de gros groupes connu ?

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  2. Fred

    7 juillet 2008 à 14 h 33 min

    Point négatif à souligner:

    pour un site qui se dit “international” et “meilleur festival rock du monde”, TOUTES les informations, écritaux, journal HUMO de présentation des groupes, avertissement de sécurité, etc ne sont écrits QUE en néerlandais !

    Vous avez dit repli culturel ?

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  3. Man

    7 juillet 2008 à 23 h 17 min

    Effectivement Fred,
    Werchter se passe du coté Flamand et reste Flamand… ceci malgré 30% de billets vendus à l’international (sans compter les belges francophones). Heureusement que les personnes travaillant sur le site (contrôle, sécurité, volontaires et vendeurs) se donnent la peine de parler en anglais ou en français.

    Pour ce qui est de l’ambiance, je l’ai trouvée meilleure que l’année dernière peut être parce qu’il n’y avait pas que pléthore de têtes d’affiche mais aussi une marquee dynamitée par une sélection de groupes qui proposaient une vraie alternative à la main stage.

    Bon, par contre, les horaires des concerts faisaient que de toute façon, on allait pas faire aussi fort que l’année dernière sur les clotures des journées (les Chems sont passés de 1h30 à 3h, l’année dernière leur concert était déja fini à 1h30…)

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  4. Emma

    8 juillet 2008 à 13 h 02 min

    Salut à tous,
    Je suis d’accord sur le fait que ce soit dommage qu’à Werchter,ils ne fassent pas l’effort de donner les infos néerlandais-anglais et aussi le programm avec les horaires et les articles des groupes sont qu’en flamand.Pour ma part je viens de Luxembourg .Personnellement je trouve que c’est un manque de rspect envers le public étranger (30% est un nombre important sur 300000 personnes) et pour certain qui viennent de très loin.Ce n’est pas acceuillant pour un festival qui se veut international et Rock n’Roll.Mis à part le problème linguistique c’était super génial…Yeah Yeah Yeah Man ..Be Rock n’Roll …

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  5. :David

    8 juillet 2008 à 16 h 28 min

    J’ai énormément croisé d’anglophones cette année sur la plaine. Des espagnols aussi, des australiens, etc. C’est effectivement un gros problème pour un Festival International!! Je ne suis vraiment pas fier d’être belge quand je vois cela. Je déteste causer politique pourtant, mais je pense que leurs choix relèvent un peu de cela.. Et force est de constater… que les néerlandophones parlent très bien français et anglais, beaucoup mieux que moi néerlandais; encore cette année, j’ai honte que les flamands avec qui on sympathisaient sachent nous parler français alors qu’on était incapable d’aligner 2 phrases en néerlandais.
    Et s’il n’y avait pas nos problèmes linguistiques en Belgique, pensez-vous vraiment que l’on aurait des panneaux d’infos et de sécurité exclusivement en néerlandais.. ? je me pose vraiment la question!
    Français ou pas, par pitié, qu’on mette au moins toutes les infos primordiales en anglais, 30% des billets!, c’est au moins respecter tous les gens qui viennent de loin pour ce festival de musique, laissons la poltique à l’entrée l’an prochain svp!!

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  6. olivier

    10 juillet 2008 à 11 h 29 min

    ravi d’avoir cette chance de voir sigur ros, radiohead, j’ai été plus que dégoûté par le public sur place. Entre les cris “Slayer yeahh”, les appels téléphoniques, les longues discussions rien à voir pendant les concerts…. bref, vraiment un manque de respect total pour des groupes qui viennent pourtant rarement en Belgique !
    Je n’irai plus jamais à Werchter, c’est devenu une grande farce commerciale réunissant plein de bourrins qui n’ont rien à faire de la musique.
    75 € le jour pour ça, merci mais plus pour moi.

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  7. tx

    10 juillet 2008 à 19 h 01 min

    @Oliver.
    Ramène au Pukkelpop ^^
    Bon c’est chez les flamands aussi, et tout est ecrit en neerlandais aussi il me semble, mais les 7-8 scene et les multiples petit groupes c’est une chose que je prèfere à voir 10 grosses têtes d’affiches. Choix personnel ^^

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