Le réveil des mort-vivants

hollywoodardentesgig.jpgC’est en tout début d’après-midi et dans des halles peuplées de festivaliers zombies combattant fatigue et gueule de bois que les gars d’Hollywood Porn Stars devaient faire leurs preuves aux Ardentes (à domicile, en somme) ce samedi. Pas des plus aisés, on en convient.

Peu leur chaut, semble-t-il, puisque, que ce soit dans un club surchauffé tard le soir ou dès potron-minet en festival (14H correspondant en gros à l’heure du petit déjeuner dans ce contexte), les enfants du pays ne sont pas du genre à tourner autour du pot. Derrière Starwest, Money et Andy sonnent le réveil des mort-vivants avec gniak.
S’il l’on continue de regretter que leurs aventures discographiques semblent délaisser de plus en plus le côté rageur et incisif des tous débuts au profit d’un rock « adulte » plus gonflé et épique (ainsi d’ailleurs que ces jeux de ping-pong vocaux entre Anthony Sinatra et Redboy au profit de la seule voix, très pop, du premier), il faut surtout dire que sur scène les quatre d’HPS ne sont pas du genre à ménager leurs efforts, déployant des containers d’énergie. Forcément communicatif.
D’ailleurs, comme s’ils lisaient dans nos pensées, ils lancent dans la foulée un Jack Black, ancien single hautement jouissif, tranchant juste comme il faut. La tension monte encore d’un cran sur le final explosif de The Fugitive et, plus loin, sur un Actarus tendu et impeccable. Entre temps, le groupe s’offre un joli galop d’essai sur Show Me Your Limits, extrait de la récente compil de faces b Beside The Satellites. Tandis que c’est Help Me, présent sur le même EP et dont l’intro rappelle furieusement celle du My Little Brother d’Art Brut, qui clôture les débats avant un rappel un tantinet téléphoné sur There’s A God.
Y a pas à dire, rien de tel qu’un bon concert rock pour se remettre les idées en place… (N.Cl)


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