Mars Volta, à l’insoutenable nul n’est tenu

Navigation à vue entre les scènes, alors que les propositions, se font plus allèchantes les unes que les autres, entre l’Aquarium et la Main Stage. Où on invective et on envoie des beats d’enfer, avec Dizzee Rascal, qui n’a plus besoin de batailler pour sortir les Ardentistes de leur torpeur. Ils sont dans tous les cas à la fête. Avec Spiritualized qui a servi l’un des sets les plus intenses de l’après-midi, n’en déplaisent aux très poseurs The Kills. De son côté, Dizzee Rascal assure les réjouissances préparatoires à l’arrivée sur scène de Mike Skinner de The Streets, en milieu de soirée.

Dans l’intervalle, on s’extrait de la mélasse pour filer doux vers Mars Volta, le temps de se faire défoncer les tympans dans une salle dont le confort d’écoute est proche de zéro. Déjà que la musique du groupe, né des cendres de At The Drive-In, fait à peu de choses près l’effet d’un verre d’alcool à 80° avalé cul sec, avec ses lourdes et puissantes guitares et ses structures tortueuses, l’acoustique n’aide guère à rendre tout ça plus digeste pour l’estomac. Mis à rude épreuve, secoué dans tous les sens, Mars Volta joue sur la corde la plus séminale du roc, celle qui ne s’embarrasse pas de poses arty. Frontal et violent, à condition de s’accrocher.

S’accrocher aussi, pendant le set de Calvin Harris dans l’aquarium, bouillonnant, et dans lequel se frayer une place confine à l’impossible. Le petit prince de l’électro, appelé en renfort après le désistement de M.I.A, se targue d’avoir réinventé la disco. L’aquarium n’avait de fait aucune chance de résister, tant l’Ecossais sert une musique dansante en diable, les tubes succèdant aux tubes. Irrésistible.



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7 Comments

  1. maurice

    12 juillet 2008 à 23 h 41 min

    La bière à 2 euros 50, un camping mal organisé, un site bof, vraiment je suis déçu. Si on ajoute une pub permanente pour tous ce qui tourne autour du PS; stand des échevins, stand fgtb, etc etc… Bof bof bof

  2. cbc boy

    13 juillet 2008 à 1 h 10 min

    La bière n’est pas à 2,5 mais à 2,1
    POur le reste,le coté PS du festival…Bof… Et oui les organisataurs gaetan et autres sont catalogués PS mais les festivaliers ressentent plus l’influence rouge de mediamarkt que celle du parti à la rose

  3. in johnny we trust

    13 juillet 2008 à 13 h 32 min

    Rien n’est parfait et il est clair que nous naviguons dans un univers bien commercial où la barre est tenue par la gauche caviar. A côté de ça, l’organisation est nickel et l’affiche tient franchement bien la route. Et l’ambiance tient le cap malgré la tempête ! “Chapeaux bas, ardents messieurs” (mais n’augmentez pas trop la capacité et les prix l’année prochaine, please !)

  4. iryx

    14 juillet 2008 à 1 h 16 min

    Le concept de The Mars Volta: Un maximum de gars sur scènes et tout le monde doit improviser tout le temps. L’autre consigne, c’est qu’au plus déstructuré et au plus sale possible, au mieux.

    Le résultat: une infâme gerbe sonore, du bruit, tout simplement même si j’entends déjà les gens très cultivés crieront au génie expérimental. A leur décharge, ils avaient pour bruiteur supplémentaire la sonorisation du HF6 qui était fort mauvaise.

    Spiritualized, mou et plaintif. Et en aucun cas psychédélique. Un pur feu de paille médiatique, le live ne rattrapant pas l’album…

    Calvin Harris: Très bonne performance de sa part mais la sonorisation de l’aquarium a touché le fond pour ce concert, impossible de rester dans la salle…

  5. ML

    14 juillet 2008 à 9 h 07 min

    Effectivement, The Mars Volta insoutenable et insoutenu, j’ai préféré réconforter mes oreilles chez Calvin Harris, mes jambes s’en souviennent!

    Il y en a toujours pour critiquer! J’aimerais qu’on me dise où était cette pub permanente pour le PS, sur 4 jours passés là-bas, je n’ai rien vu de tel! Et pourtant, je n’ai aucune affinité politique avec les rouges, ni avec les bleus ou les mauves à pois verts d’ailleurs!

    Quel week-end en tout cas, à refaire l’année prochaine absolument!

  6. stephane carion

    15 juillet 2008 à 18 h 12 min

    L’insoutenable n’est pas la musique du groupe (imaginez un un KING CRIMSOM dynamité), pro, intéressante et finalement plus accessible que sur album, mais bien la voix du chanteur, tellement aigue qu’une heure trente devient une torture.
    Et pourtant, je me suis dit que je pouvais classer MARS VOLTA (en concert) en la même famille que Zappa ou la période fusion de Miles Davis.
    Ce fut grand.

  7. audrey di troia

    25 juillet 2008 à 11 h 26 min

    Et bien moi, j’ai adoré Mars Volta.
    Rien à foutre du mauvais son pour ce concert.
    Ce fût indigeste certes mais tellement impressionnant!
    Du jamais vu! Le jour où vous verrez à nouveau des musiciens aussi doués, un batteur surhumain, un chanteur à la voix féminine et un guitariste chef d’orchestre, le tout en même temps, faites-moi signe!
    Malheureusement, les liégeois n’étaient pas prêts pour en avoir autant plein la vue!

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