Rock sous les hélicos à Dour

Pluie sur DourÀ Dour, on préfère souffler ses 20 bougies en relookant quelque peu le festival plutôt que par une affiche ronflante. Comme chaque année, l’ambiance est conviviale. Comme chaque semaine (depuis le début de l’été festivalier), le K-way est de rigueur.

Les PHOTOS du festival

En attendant, tout le monde en convient, le site est plus aéré (surtout le camping), plus rassurant, mieux aménagé. A titre d’exemple, des protections entourent désormais les piliers métalliques dans les chapiteaux. Les changements, certains ont toujours un peu de mal à s’y faire. Comme ces deux Douroises, larguées par une navette aux accréditations presse alors qu’elles doivent en fait aller chercher leur ticket à l’entrée même du site… d’où elles viennent. Heureusement, elle est gratuite, la navette!
Il y a du peuple un peu partout mais on est loin de parler de cohue… Devant l’entrée, les fans de musique peu prévoyants rachètent des Pass 4 Jours camping compris pour 50 ou 60 euros. Il leur en coûterait une centaine aux guichets.
Dour reste relativement démocratique. Les bières y sont toujours à deux euros et surtout on n’y empêche pas le spectateur (comme à Werchter) de rentrer sur le site avec de quoi se désaltérer. Besoin d’un décodeur? Jaune pâle, le Ricard. Noir, le rhum (ou le whisky) coca. Vert, le Get 27.
Les quelques averses de la journée n’ont pas (encore) transformé le site en bourbier. Mais… il va pleuvoir: les hélicoptères de la police volent bas. Anton Newcombe leur demande même de se taire… Sa cote a grimpé en flèche depuis la sortie de Dig!, rockumentaire contant la vie tourmentée de son groupe, The Brian Jonestown Massacre, et celle des Dandy Warhols.
C’est parti pour une bonne dose de rock halluciné. D’autant que Joel, le déglingué joueur de tambourin, est de la partie. Anton n’a pas toutes ses frites dans le même panier. Il impose une minute de silence, apparemment pour les victimes de la deuxième guerre mondiale.
«Ceci est un cimetière», harangue-t-il en montrant la plaine du doigt. Pas encore. Les festivaliers sont plutôt frais même s’ils étaient déjà 20.000 mercredi à picoler au camping ou à faire la farandole sur Björn Again et ses reprises d’Abba.
Sur la Last Arena, Neon Neon parvient à décrocher quelques déhanchements mais c’est Foals qui crée la sensation. Le quintet d’Oxford tape un grand coup. Tendu, tribal. Dans l’esprit d’un Battles ou d’un Devo. «La découverte, c’est notre créneau, et nous devons plus que jamais l’affiner», plaidait hier Carlo Di Antonio. Première (bonne) découverte du jour: Eli «Paperboy «Reed & The True Loves. Soit un petit gars blanc originaire de Boston, mais avec une voix de black; fermez les yeux, l’illusion est parfaite.
L’album des Belges d’Austin Lace, programmés au Dance Hall une bonne heure plus tôt, ce sera pour le 17 octobre. En attendant, quelques centaines de festivaliers en auront eu un avant-goût sur scène, au travers de plages à la légèreté pop indéniable, par moments plus dansantes: «Nous aimons la soul, les Jackson 5 et même Nerd», rappelle Fabrice, le chanteur. Il sera aussi quelque part nostalgique.
Inutile de préciser que ces titres-là pourront encore être rodés sur les planches: «Nous n’étions même pas prévus à Dour, on remplace le groupe de Julien Doré, Dig Up Elvis. Et on s’est dit que c’était l’occasion de mettre toute l’équipe sur la scène.» Quoi qu’on dise, ce festival reste aussi une vitrine!
JULIEN BROQUET
DIDIER STIERS

http://www.myspace.com/brianjonestownmassacre

http://www.myspace.com/neonx2

http://www.myspace.com/elipaperboyreed

  http://www.myspace.com/austinlace 


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1 commentaire

  1. Manuel

    18 juillet 2008 à 8 h 41 min

    Par contre la grosse déception pour Goldfrapp… J’espérais un concert electro-glam sulfureux, tout ce qu’on a eu c’est un spectacle digne d’un eurovision 1988 à Sarajevo, avec vocalises hautes perchées et un vilain play-back souvent perceptible. Beurk… Par contre Modeselektor, la Grosse baffe! Vivement ce soir et Sebastian!!!!!

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