Mesures très spéciales imposées par le staff de Goldfrapp aux photographes jeudi soir sur la plaine de Dour concernant l’utilisation ou non de leur flash pendant les trois traditionnelles chansons durant lesquelles ils sont autorisés à shooter, concernant l’endroit d’où ils shootent et concernant l’utilisation qu’ils feront des photos du concert.
C’est donc exceptionnellement doublement badgé, et après avoir signé un contrat, que notre photographe s’en est allé tirer le portrait d’Alison Goldfrapp. Un badge tout spécial qu’il sera plusieurs fois sommé de re-présenter alors même qu’il mitraille, dans une atmosphère particulièrement peu détendue (des mesures similaires concernaient les enregistrements audio et vidéo).
Il semblerait d’ailleurs que la miss Alison avait envie de se faire remarquer puisque c’est un bon gros quart d’heure en retard qu’elle se présente sur la Last Arena. Un regard de sa part et un petit mot en direction du Marquee nous font comprendre qu’en fait elle attendait sagement qu’Ez3kiel ait fini de jouer pour ne pas avoir à souffrir du son de ses basses lointaines. Capricieuse ou perfectionniste, Alison ?
Ce qui est sûr : c’est que le son et tout le visuel du concert de Goldfrapp étaient particulièrement travaillés et allaient dans le sens d’une qualité plutôt rare en festival. Dommage qu’on ne puisse pas en dire autant du set en lui-même…
Pourtant superbement ouvert sur Utopia, le concert de ce jeudi soir, qui aura vu le retour de la pluie (décidément on n’est pas gâtés sur les festivals cette année), ne décollera jamais véritablement (un tantinet quand même sur la fin, le temps de l’enchaînement Train – Strict Machine). Tout de blanc vêtu, le groupe donne visuellement l’impression d’être en plein trip new age, ce qui renforce cette sensation lancinante d’être par moments en train d’écouter une compil destinée à la pratique du yoga et de la relaxation. Pas vraiment l’idéal sur une grande scène, un soir de festival.
Même si son dernier album n’allait pas dans ce sens, on attendait à vrai dire une Alison Goldfrapp plus excentrique en live. Il faudra en fait attendre la toute fin du concert pour que celle que l’on a comparé un temps à Madonna enlève son pantalon blanc et le jette dans la foule. Maigre consolation. Surtout qu’entre un futal blanc et une petite culotte il y a de la marge. Décidément, les temps sont sages…
NICOLAS CLEMENT
kozmik
18 juillet 2008 à 18 h 34 min
Je me demande bien ce qu’un groupe aussi délicat et raffiné que Goldfrapp fait au milieu de tous ces DJ bourrins sans imagination qui pullulent à Dour.
bbzder
19 juillet 2008 à 9 h 16 min
Ben tiens! Permettre aux milliers de personnes qui dansent sur des DJ bourrins de se reposer un peu devant un live lamentable et arrogant en mangeant une grosse saucisse bien grasse. Non?