Alors que la claque du jeudi à Dour – une marque nette et profonde de cinq jeunes doigts sur la joue droite – s’appelait Foals, la gifle de ce vendredi – un revers de la main suivant une courbe liftée en pleine joue gauche – nous est venue de Battles.
Chacune de leur prestation en festival enfonce un peu plus profond le clou : si le math rock des américains de Battles s’avère parfois un peu trop froid et cérébral sur disque, sur scène le théorème prend des allures de formule magique. Il n’a pas fallu longtemps pour que les quatre gaillards, emmenés par leur psychopathe de batteur (l’ex-Helmet John Stanier), nous hypnotisent puis nous emprisonnent à l’intérieur d’une toile arachnéenne tissée avec rare virtuosité. Le groupe prenant soin de laisser un peu de mou à ses proies le temps de quelques montées progressives aux explosions finales proprement orgasmiques. Il fallait voir notamment comment on se grimpait dessus dans la fosse avant de se vautrer par terre pour se redresser en bondissant de plus belle pendant cette incroyable tuerie qu’est Atlas. Après quoi, on accepte de bonne grâce, complices, de se laisser prendre en otage à nouveau dans l’entrelacs rêche, futuriste, implacable et fascinant imposé par le groupe. On appelle ça le syndrome de Stockholm. (N.Cl)
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