Le soleil brille sur la plaine de Dour depuis 18h30… Un miracle ? Peut-être plutôt les effets du reggae à en juger par la masse de festivaliers rassemblés face à la scène principale où officie Omar Perry, le rejeton de cette légende qu’est Lee « Scratch ». La foule n’est peut-être pas aussi dense que celle qui a accueilli, hier au même endroit, Ice Cube et ses collègues du Wu Tang Clan (un peu bordéliques) mais une chose est sûre : ici, le rap US et le reggae sont deux genres qui cartonnent. « Who’s for marihuana », demande le rasta ?
On ne vous raconte pas le nombre de mains qui se lèvent en guise de réponse. « Who got the fire », enchaîne-t-il ensuite, et c’est reparti pour un tour de danse. Avant l’arrivée d’une autre légende, Steel Pulse, mais surtout sous l’œil amusé de ceux qui ont préféré aller se faire masser au stand d’un sponsor au cola. Ses hôtesses court-vêtues ont leur petit succès…
Soleil toujours une heure et demi plus tard quand Chris Corner achève sa prestation au Dance Hall. I Am X à Dour, c’est aussi une affaire qui marche. Ce n’est pas la première fois que l’ex-Sneaker Pimps s’y produit, et aujourd’hui encore, on lui réclame un rappel. C’est le premier gros succès sous tente de ce début de soirée. Guitariste en bas noirs, ceintures à clous et cuir partout : la garde-robe de la troupe s’assortit à ses histoires pleines de sexe. Côté son, c’est toujours aussi carré, plus dansant que planant, avec cette batterie qui martèle en permanence, limite bourrine. La nuit qui s’annonce sera au moins aussi dansante, animée entre autres par les Français de Cassius et le Japonais DJ Krush.
Didier STIERS