Ket, ta mine !

Dour, dimanche, 12h30… Tranquille, le site. Peu de monde et si les têtes ne sont pas trop fraîches, les lieux n’ont pas encore d’allure du jour d’après. Ils ont été sommairement nettoyés. Du sable a même été versé sur les flaques suspectes. Sur la grande scène, les Moonshine Playboys jouent du Nirvana. Version light… Tout en contraste avec les déluges sonores encaissés hier en fin de parcours. Mais Dour, c’est ça aussi.

Deux mots sur Otto Von Schirach ? Comme me le disait Cédric, un de nos deux photographes : « Ils ont des bonnes intros. » C’est bien résumé. Faudrait juste qu’il pense aussi à faire quelques morceaux, l’agité pensionnaire du label Ipecac de Mike Patton. Et être un poil plus audible, dans le magma sonore tendance digital hardcore ; perso, j’ai juste compris un bout de phrase où il était question de « european toilets ». À côté (et avant ça), DJ Krush, c’est de l’orfèvrerie, évidemment. Sous l’Eastpak, le Japonais jongle avec les breaks et les bruitages. C’est chirurgical, parfait. Un poil trop peut-être : on bouge les pieds et la tête, mais quant à remuer les tripes…

On imagine qu’ils seront encore nombreux aujourd’hui à avoir un peu la gorge serrée depuis le concert de Woven Hand, hier toujours. Ce ne sont pas des chansons, qu’il propose, David Eugene Edwards. Ce sont des complaintes, des suppliques et des incantations de shaman. Un batteur qui cavale sur ses toms et un chanteur à la voix hantée, ça vous transporte tout de suite dans un univers où on croit encore à la mystique des choses. Et que vous soyez croyants comme lui ou pas, l’intensité des compos finit toujours par opérer.

Tout ça n’empêche évidemment pas de faire la fête. Intensément. De compter les noms de groupes et d’artistes les plus classes. Là, on a déjà DJ Urine (comparse de l’Otto susmentionné), Ultraphallus et The Elegant Garage Gunners. Ça n’empêche pas non plus de s’interroger sur ce que le gamin qui vient de nous demander de la kétamine comptait faire avec. Vu sa mine, justement. Au fait, vous savez comment on dit « t’as pas de l’exta ? » en ch’ti ? Facile : « T’as pas d’l’exteau ? ». Celle-là aussi, on nous l’a faite.

Didier STIERS


commenter par facebook

3 Comments

  1. troubled girl

    20 juillet 2008 à 16 h 03 min

    Rhaaa je le savais je le savais… Le 16 Horsepower est peut être mort mais on va la jouer ancien combattant Woven Hand c’est sublime.

  2. troubled girl

    20 juillet 2008 à 16 h 08 min

    j’ai oublié un “pas”… de taille pourtant…
    Et on pourrait connaître la setlist, M’Sieur Didier ? Même approximativement ? M’ci !

  3. laul

    21 juillet 2008 à 15 h 26 min

    ca y va vos commentaires sur la drogue…le gamin il avait quel âge parce que si vous avez 35 ans et que lui il en a 20 voir 25 bin c’est sur que par rapport a vous il restera un gamin toute sa vie…et le PCP y en avait…

répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *