Content d’être là, Markus Acher et ses petits camarades. D’abord parce qu’en festival, on joue (qui sait) devant un public plus large que celui qui connaît ou qui n’irait pas au concert. « Et on est mieux payé qu’habituellement. Ensuite, on peut voir d’autres groupes. Ce qui nous fait au moins trois bonnes raisons d’être là.»
Quant à savoir qui va habituellement voir Notwist, c’est une autre paire de manche : « Pour l’essentiel, je dirais que ce sont des gens qui ont le même genre de background que nous, et plus ou moins le même âge… Qui écoutaient du punk rock hardcore quand ils étaient jeunes, comme nous. » La veille de leur concert à Dour, les Teutons étaient à Freiburg : « Au premier rang, j’ai aperçu toute une famille : la mère, le père et le fils, qui avait l’air d’avoir 15 ou 16 ans… C’est chouette. »
Pour l’heure, le groupe tourne avec « The devil, you + me », le nouvel album sorti près de six ans après le très beau et plébiscité « Neon golden ». L’électronique s’y est quelque peu effacée au profit des guitares, mais les atmosphères mélancoliques sont toujours là… Et Markus, lui, trouve son bonheur avec des groupes américains : « J’aime beaucoup des trucs très mélangés, comme Animal Collective ou Grizzly Bear. Ce sont les deux plus connus, mais Mount Eerie, c’est très bien aussi. »
Sur la Red Frequency Stage, vendredi soir (c’était leur deuxième Dour consécutif), c’était « très bien » aussi. Mélange d’électricité et de douceur, d’intrigants tableaux sonores et de murs de guitares. Le décollage final, direction les étoiles, se fait au son de « Gravity », extrait du nouvel album. Le voyage se poursuivra ce 11 décembre à l’Ancienne Belgique…
Didier STIERS
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