In love with Pauline Croze

Pauline Croze, elle a ce petit quelque chose qui la rend si grande que c’en est presque gênant pour les autres. Nombreux sont ceux qui avait succombé au charme de son premier album et de sa chanson “T’es beau”, de ce filet de voix et de ses chansons capables de vous faire revenir sur toutes vos certitudes. Bouleversantes, au sens propre. Pas encore assez nombreux à avoir découvert la suite donnée entre-temps par la discrète Pauline à ce “Mise à Nu” inaugural, “Un bruit qui court”.

On dit que c’en est gênant pour les autres. On pense notamment à Constance Verluca, qu’on ne reniera pas à l’occasion, mais qui paraît fort légère et vaporeuse en comparaison avec Pauline, quoi qu’on aura fort apprécié sa douce ironie et ses petites chansonnettes qu’elle vous envoie, comme ça, sans prétention. Sans même trop en refaire autour de “Les trois amis” et son refrain de comptine enfantine “J’aime le chocolat, l’héroïne et la vodka”.

En donnant la priorité aux compositions de son second opus, Pauline Croze a montré qu’elle bataillait ailleurs,  dans une division où peu de ses congénères évoluent aujourd’hui. “Jour de foule”, “Faux contact”, “Soulève-moi”, “Je ferai sans”, tout cela tient du chef-d’oeuvre. Et l’on aura apprécié, aussi, comment l’oisillon Pauline s’affranchit doucement, pour demander à son public de l’accompagner sur “La couleur de la mer”. On sait que la chanteuse s’est entourée des meilleurs pour la réalisation de son disque – Jean Lamoot, qui a produit Bashung ou Noir Désir, et n’a pas hésité à puiser dans les racines africaines, aussi bien que celles du jazz, pour le travail sur les rythmes, autant que sur les références trip-hop. Sur scène aussi, c’est comme si Spa avait connu son instant de grâce.  On a trouvé notre concert préféré du week-end. (C.Pt)


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