Dimanche avait lieu la traditionnelle conférence de presse de fin de festival. L’heure des bilans et des chiffres pour cette 20e édition du Dour Festival.
Parmi ceux-ci, rien sur les déchets récoltés et pour cause, il était encore trop tôt pour une évaluation. Tout au plus a-t-on appris que le recyclage des crasses rassemblées à Dour atteindrait des records. Au vu des efforts… visibles qui ont été effectués, on veut bien le croire. L’asbl Fost Plus œuvre dans ce cadre sur le site du festival comme sur d’autres d’ailleurs. L’an passé, près de 40 tonnes ont ainsi pu être recyclées !
Pas trop de bobos ? Les services médicaux annoncent moitié moins d’interventions que l’an dernier pour les trois premiers jours. Espérons que celles de dimanche n’aient pas fait remonter la moyenne ! Toujours est-il qu’ils n’enregistraient aucune intervention due à l’une ou l’autre drogue dure. Une quinzaine par contre ont été causées par des mélanges du type alcool + médicaments. Mais que fait la police ? Ben, ce qu’elle peut ! Pour la deuxième année consécutive, c’est le fédéral qui a assuré avec le renfort du communal, et non plus l’inverse comme par le passé. « Un signe de reconnaissance, se félicite Carlo Di Antonio qui déplore juste la présence un peu « encombrante » de l’hélico. Mais je suis monté et d’en haut, j’ai vu aussi l’utilité que ça pouvait avoir en termes de gestion. » Très amusant par contre : tous les agents ont paraît-il reçu un recueil de conseils quant à la manière de fonctionner dans le cadre d’une telle manifestation. Parmi ces 10 Commandements : ne pas confondre Dour et une intervention dans le cadre d’un conflit social. On n’invente rien !
Gérer son alimentation et bien manger sur le site est rarement au programme, mais est-ce le but ? Par contre, se nourrir reste possible même quand on n’a plus de tickets food : suffit d’en demander aux festivaliers qu’on croise. Noah, notre photographe, en a ainsi récolté assez que pour s’offrir la pitta dont il rêvait depuis des heures. Enfin, pitta, pitta… Disons plutôt pistolet évidé et bourré de viande, mais soit…
On termine avec cette question d’une journaliste lors de la conférence de presse : « Encouragez-vous la dysenterie à ce point qu’il n’y a aucun moyen de se laver les mains sur le site ? » Réponse de l’organisateur : « C’est un festival où l’on est très tolérants par rapport à ce que les gens peuvent amener sur le site. D’autre part, il y a beaucoup de points d’eau tout autour, et les postes de la Croix Rouge n’en ont jamais refusé non plus. Et puis, il faut bien se dire que si de l’eau était distribuée sur le site, ce serait néfaste pour les bars. Ou alors, nous devrions rééquilibrer en augmentant les tarifs. » Eh, pas de blague, hein !
Notre page spéciale Dour Festival
Vendredi
Les expériences culinaires s’accumulent. Derniers déboires en date : le hamburger mince comme au Quick noyé dans un pain format roue de cuistax. Plus de mie que de viande, en clair, le tout pour 3 tickets « food », soit 4 euros. Pas triste non plus, le bout de baguette molle, salade de thon piquant à 4 tickets. Pour le même prix, on peut trouver une crêpe au sucre (ou cassonade) ; là faut juste faire attention à qui vous la cuit et combien de temps…
Pour le reste, on a aimé la profusion de poubelles (même si certains arrivent encore à jeter leurs déchets partout ailleurs sauf dedans), les zones pipi pour homme légèrement en retrait des grilles (même si certains n’arrivent jamais jusque-là et continuent à faire contre, comme dans le temps, générant ici et là l’une ou l’autre mare suspecte).
Quant à l’affiche découverte ce samedi matin à l’entrée de l’espace presse, ben… c’est pas nous !
Jeudi
Agréable surprise en arrivant dans la place. L’œil est charmé par les vastes étendues d’herbe (notez, à Dour…), encore verte et légèrement humide, fleurant la vraie nature. Un bon point aussi pour la multiplication des Ecozones où se collectent les déchets. Pas bien, par contre, cette grande zone boueuse le long du bar situé à l’opposé de la Last Arena : très glissante, de quoi se viander vite fait en gaspillant de précieux décilitres de jus de houblon fraîchement achetés. En cas d’averses, même intermittentes, ça va pas s’arranger. Attention, au retour : à l’approche de l’espace boutiques, la boue s’accumule aussi de sorte qu’en avançant, face aux projecteurs, on décèle souvent trop tard les pièges qu’elle tend. Ce sera tout pour ce premier jour. RAS en ce qui concerne les urinoirs.
Didier STIERS
La Brigade du Propre :
Le site va-t-il résister aux intempéries ? Combien d’urinoirs exploseront cette année ? Que manger qui ne plombe pas l’estomac pendant le reste du festival ? Nos enquêteurs arpentent la Machine à Feu en quête de réponses…