10 Days Off: Berlin sinon rien

frontstage-tiefschwarz-ok.jpg Ali et Basti Schwarz sont originaires de Stuttgart mais installés dans la capitale allemande depuis 5 ans. Leur parcours sur cette scène est classique : dejaying, puis des remixes (Depeche Mode, Madonna, The Rapture, Missy Elliott…), des albums et enfin des tournées partout dans le monde. Preuve de l’attrait suscité par leur électro aux consonances techno. Vendredi passé, les deux frangins de Tiefschwarz mixaient dans la grande salle du Vooruit : entre 3 et 6 heures du matin, pas une fausse note, ils se sont fait plaisir en régalant les danseurs.

Juste avant, nous avons rencontré le duo dans les cuisines de la salle gantoise. Ni l’un ni l’autre ne comptaient s’y éterniser malgré un frigo bien rempli ! Leur truc, quand ils arrivent quelque part, c’est avant toute chose d’aller sentir les vibes… Pour vous dire qu’ils étaient un peu à la bourre, ils ont même chargé leur comparse et manager, Arthur, de nous dire deux mots sur Souvenir, leur label tout neuf, à la la philosophie un peu différente sur un marché où ils pullulent…

Dix ans d’existence, ça compte, dans le milieu ?

Ali : Et comment ! Sinon, nous n’aurions même pas communiqué là-dessus. C’est important et satisfaisant, même si c’est crevant. Et oui, nous avons donc bien célébré cet anniversaire. En tournant constamment depuis un an, avec une sorte de best of. Jusqu’à aujourd’hui.

Travailler à deux…

Ce n’est pas trop différent de n’importe quel couple de personnes travaillant dans un métier créatif. C’est une question d’énergie. C’est un peu plus particulier parce que nous sommes frères : les choses sont plus intenses. Nous ne sommes pas des robots : quand les choses vont bien, c’est vraiment bon, sinon, c’est d’autant plus dur, mais ça nous permet aussi d’être plus constructifs.

Ça change votre manière de fonctionner aux platines ?

Dans un gros festival comme celui-ci, nous mixons en général en back to back : deux disques chacun à son tour, quelque chose comme ça. Dans des petits clubs, ou en résidence comme au Robert Johnson (Ndlr : club mythique de Francfort), nous jouons chacun une demi-heure, parfois chacun un morceau, parfois chacun une heure. Tout dépend de la salle et des gens… Ou alors, nous utilisons un cd et nous nous éclipsons un moment !

Musicalement parlant, en quoi Berlin est-elle une ville attirante, ces temps-ci ?

Ce n’est même pas qu’elle est attirante : que vous soyez un « rave tourist », dj ou producteur, Berlin est la ville la plus magnétique et stimulante qui soit. C’est une ville où on se sent libre, qui ne coûte pas cher, offre de l’espace en quantité, une vie nocturne et des clubs étonnants… Les gens se laissent aborder. C’est parfait !

Pourquoi Berlin, en fait ?

Parce que Berlin n’est pas une ville « prête », comme New York, Londres ou Paris. Elle se développe. C’est aussi une ville pauvre, où il faut lutter, ce qui offre effectivement beaucoup de liberté aux artistes. Les villes où on se bat ont toujours été des endroits intéressants pour les gens créatifs. En plus, à Berlin, la mode, les centaines de galeries d’art… tous les champs créatifs sont connectés entre eux.

Didier STIERS

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www.myspace.com/tiefschwarz


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