10 Days Off: Techno minimale pour « party animals »

28_boratto-1.jpgLes 10 Days Off ont fait le plein à Gand, avec près de 25.000 fans de house, électro, rock, funk, disco, techno et drum’n’bass.

La météo, il y a ceux qui s’en plaignent et ceux qui s’en fichent. Vendredi soir, Gand était assoupie dans la chaleur d’une première vraie nuit d’été et malgré tout, le Vooruit a fait le plein. Les 10 Days qui s’y achèvent vont vraisemblablement attirer la même foule que l’an passé. « De 23 à 25.000 personnes, estime Philip De Liser. Nous pensions avoir atteint un sommet en 2007, mais il en ira de même cette fois-ci. »

L’organisateur pointe déjà quelques bons souvenirs. Le live d’Emperor Machine, par exemple. Alias l’Anglais Andrew Meecham, ce bonhomme-là mélange funk, krautrock et électro.

Grand amateur de machines vintage, il est aussi remixeur, de Daft Punk et autre Simian Mobile Disco. Temps fort aussi : Anja Schneider, qui mixait mardi passé.

L’Allemande a récemment sorti un premier album, Beyond the valley, qui l’inscrit parmi les artistes à même de se défaire de l’étiquette « minimal » apposée sur tout ce qui nous vient ces temps-ci de Berlin. Et Philip De Liser ajoute, sourire en coin : « Je dirais aussi John Digweed, ce qui m’oblige à reconnaître que même en matière de house progressive, la qualité existe. Pour le reste, je pense que nous arrivons à proposer un bon mélange des styles, dans ce que la musique électronique offre de nos jours. »

Thermomètre dans le rouge

Pas de panorama sans un coup de projecteur sur les modes du moment. Dans la foulée de Justice, c’est tout le label français Ed Banger qui était mis en lumière. Le 21, une spéciale lui avait été réservée, notamment animée par Busy P, alias Pierre Winter, le patron en personne. L’idée n’était pourtant pas tellement de suivre les tendances, corrige l’organisateur : « A propos d’Ed Banger, on pourrait croire à une hype, mais même si la soirée a été bien réussie, elle a attiré moins de monde que d’autres. Donc la hype… à part pour Justice, on ne l’a pas vraiment ressentie. »

Retour sur vendredi… C’est l’Allemagne qui allumait la ville… Tiefschwarz a fait le plein de danseurs dans la grande salle. Le duo de frères fêtait en 2007 dix ans d’activité, un cap qui compte sur la scène électronique.

A l’étage, le thermomètre reste tout autant coincé dans le rouge, malgré le ventilateur façon hélice d’avion installé au fond de la Ballroom. C’est donc dans un sauna que joue The Field, trio suédois auteur d’une sorte de techno un peu ambiant mâtinée de guitare/basse. Ils ont remixé Battles et Gui Boratto. Lequel prend ensuite place derrière ses consoles. Techno très travaillée pour le Brésilien. La star de la soirée fait l’impasse sur les envolées lyriques de son « Beautiful world ». Même topo pour Dominik Eulberg. Sauf que lui, on aurait aimé l’entendre en live plutôt qu’en DJ set. Cet étudiant en bio s’est fait un nom avec une techno minimale truffée de sons de la nature : des beats avec des pépiements d’oiseaux ! Quoi qu’il en soit, c’est Compuphonic/Maxime Firket qui mettra un terme à ce septième jour… sur le coup de 8 heures du matin ! « Il faudra juste que je passe me reposer quelques heures à l’hôtel avant de jouer. »

Quelques heures, c’est ce qui reste ce lundi avant le rideau final. A l’affiche, entre autres : Cosy Mozzy vs Montevideo, Dr. Lektroluv et Simian Mobile Disco, Shit Robot (un Irlandais signé sur DFA, le label de James Murphy) et les Français de Poni Hoax en live (électro disco clin d’œil aux années 80) dans la Ballroom.

DIDIER STIERS


commenter par facebook

2 Comments

  1. Un snuL

    28 juillet 2008 à 15 h 47 min

    Pierre Winter qui s’appelle d’ailleurs Pedro qui s’appelait Blaise.

  2. kozmik

    28 juillet 2008 à 18 h 06 min

    Blaise? De “La classe”??

répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *