Au soleil de l’Esperanzah !

Moriarty à Espaeranzah !C’est chaque été une récréation dans le marathon festivalier. Une oasis. Un bon bol d’air. Dans une ambiance relax et un cadre agréable : la splendide abbaye de Floreffe. La huitième édition d’Esperanzah ! s’est ouverte dans la bonne humeur vendredi après-midi. Les téléphones s’affolent. Les copains s’agitent. « Tu sais m’acheter un ticket à l’entrée ? » Pour la première fois de leur histoire, les organisateurs ont écoulé tous leurs Pass 3 jours et affichent complet pour la journée de samedi. Le site a atteint sa capacité maximale : 10.000 personnes. Festivaliers et travailleurs confondus.
Les photos du festival

Ça se ressent un peu devant les portes en début d’après-midi. « On a fait environ une heure de file », commentent des Tournaisiens qui ont déjà bien fêté ça la veille au camping et découvrent l’Orchestre international du Vetex. Une « fanfare » belgo-française. Une dizaine de musiciens. Plein de cuivres et une agitation sur les planches côté cour (plus jeune, plus urbaine) qui rappelle l’ambiance aux guichets. Idéal pour lancer la soirée Crazy Gypsy sound. On remonte (à l’abbaye, on se fait les mollets) tout doucement côté jardin. Le Triangle des possibles aborde le travail décent. Le travail qui garantit des moyens suffisants pour satisfaire les besoins humains essentiels.

Il faut bien l’avouer. On s’est un peu étonné en découvrant l’affiche d’Esperanzah ! Surtout d’y voir figurer Zita Swoon et Moriarty. Si « le festival où tout est possible » propose cette année une affiche très folk, c’est qu’il fonctionne au coup de cœur. Moriarty vient à la fois de France et des Etats-Unis. Il a piqué son nom à Dean (Moriarty forcément) le héros du Sur la route de Kerouac.

La voix de Rosemary Standley a des choses à nous raconter. Elle chante une cousine américaine qui s’est engagée dans l’armée pour financer ses études. Puis aussi la promenade de deux blancs-becs, deux membres du groupe, au Mali. Blues, folk, rock… Moriarty, sous le soleil, nous convie avec classe et simplicité dans son univers. Deux guitares acoustiques, une batterie, une contrebasse, un harmonica… On se croirait dans le Far West. La troupe utilise même à l’occasion une machine à écrire et se fend d’une reprise de Depeche Mode à la gratte et au xylophone. Un très doux « Enjoy the silence ». Que faire à part recommander leur premier album : Gee Whiz But This Is A Lonesome Town ? Ils haranguent le public conquis : « Ceci est une chanson sur la dépression. Et il faut danser quand on est déprimé. »

Deux types quittent le bar en dissertant sur le fait qu’on ne serve pas de coca. En même temps, le Mojito, c’est aussi bien que le Cuba Libre.

Zenfants et Poz’Bébé

Esperanzah! est un festival familial. Il avait déjà son Village des Zenfants où les mioches participent à des ateliers créatifs incitant au recyclage et autres animations écologiques. Il a maintenant sa Poz’ Bébé. En collaboration avec la Ligue des familles, le rassemblement musical namurois propose un endroit tempéré et calme adapté aux toilettes, à l’allaitement et au repos. Un espace où on peut réchauffer un plat ou biberon.

Esperanzah! voulait déjà depuis un bout de temps s’ouvrir à tous les continents. Il accueillera ce samedi son premier groupe asiatique : Huong Thanh & Nguyen Le Sextet. Une chanteuse traditionnelle originaire de Saigon et un guitariste autodidacte qui mélange jazz, rock, funk, musiques asiatiques et nord-africaines. Tout s’annonce bien.

Julien BROQUET

Esperanzah! du 1er au 3 août, abbaye de Floreffe ; www.esperanzah.be ; www.cncd.be.

Toutes les photos du festival.

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Le guide pour tout savoir sur les festivals de l’été, en Belgique et à l’étranger.


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