La 7e édition d’Esperanzah! s’ouvre ce vendredi à l’abbaye de Floreffe, près de Namur. Avec succès : tous les tickets 3 jours sont vendus.
Un festival de plus pour l’été ? Pas tout à fait. Ce festival ne se contente pas de nous emmener sur les cinq continents au gré de sa programmation musicale. Cette année, le festival des musiques du monde s’engage aux côtés du Centre national de coopération au développement pour dénoncer les conditions injustes de travail du Nord et du Sud. Il s’engage pour un autre monde. Pour la 5e année, il s’associe à une thématique concernant les populations du Nord et du Sud. Et offre ainsi une vitrine supplémentaire à la nouvelle campagne du CNCD-11.11.11 qui sera lancée le dimanche 3 août sur la scène Côté Jardin.
Cette année, il mettra à l’honneur le travail décent en adoptant pour slogan « Les travailleurs ne sont pas des outils » : 40 % des travailleurs dans le monde vivent avec moins de 1 dollar par jour. Au Nord comme au Sud, une part de plus en plus importante des gains des entreprises revient aux actionnaires au détriment des salaires des travailleurs. Un travail décent doit en principe garantir des moyens suffisants pour satisfaire les besoins humains essentiels. Il implique une série de droits qui paraissent parfois tellement évidents : revenu décent, protection sociale, élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, abolition effective du travail des enfants, élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession.
Esperanzah! permet aux festivaliers de visualiser la problématique du travail décent via quatre pôles différents (Agriculture et environnement, Consom’action, JO propres et Migration). Le visiteur peut se retrouver dans la peau d’une femme enceinte travaillant dans un champ sous le soleil ou alors dans celle d’un consommateur qui achète des fraises à Noël et réalise l’impact de cet achat. Le CNCD-11.11.11 proposera également sur le site du festival un espace cinéma, un espace librairie ainsi que de nombreuses animations à la Place aux Possibles, lieu de rencontre citoyen.
Esperanzah! reste toutefois avant tout un festival de musique avec une programmation internationale. A l’affiche, rappelons-le : Rokia Traoré, Moriarty, Terrakota, Huong Thanh & Nguyên Lê sextet, BaliMurphy, Amparanoia, Buika, Mazacote et La Sonora Cubana, Keny Arkana et Zita Swoon.
L. R. (st.)
Esperanzah! du 1er au 3 août, abbaye de Floreffe ; www.esperanzah.be ; www.cncd.be.
Le guide pour tout savoir sur les festivals de l’été, en Belgique et à l’étranger.
Beernaert Alain
1 août 2008 à 13 h 03 min
Très bon article, très bien écrit ! Ce journaliste a du talent. Bravo et merci!
Alain
Wim Serruys
1 août 2008 à 13 h 08 min
Excellent article. On sent que le journaliste est vraiment concerné par son sujet. Cela témoigne d’une grande professionnalité et ambition. Un talent!
Wim
Wim Serruys
1 août 2008 à 13 h 10 min
… Bref: celui qui a écrit l’article ‘Esperanzah!’ est un grand ‘espoir’.
kika
1 août 2008 à 13 h 24 min
dommage qu’il n’ait pas signé…
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