Un festival à l’ombre des terrils

La naissance d’un festival, c’est un peu comme la naissance d’un petit bout de chou où un sourire béat illumine le visage des parents désignant leur progéniture d’un : « C’est le plus beau bébé du monde ». C’est un peu le sentiment que nous avons eu en apprenant l’existence de cette 1re édition du Black Mountains Festival, ce dimanche 10 août à Courcelles (Charleroi). Nous avons 3×2 places à vous faire gagner.

A l’initiative de Marc Leclef, responsable du centre culturel La Posterie qui en a confié la programmation à Samuel Volan, Damien Richir et Jérôme Deuson, le Black Mountains Festival se veut différent de ses frères et sœurs par sa programmation qui invite à curiosité. « Nous nous situons entre les Nuits Botanique pour son aspect découverte et le RÂÂÂÂH Lovely pour son côté plus pointu », précise Jérôme Deuson. Et d’ajouter qu’au cours de la saison culturelle, de nombreux groupes dont Costa Music (présent ce 10 août) se produisent dans la salle de quelque 200 personnes de La Posterie.

Mais pour cette 1re édition, les organisateurs installent la scène dans les jardins du bâtiment. Le caractère intime – la capacité est d’un petit millier de personnes – champêtre et apaisant du lieu est aussi un atout qui peut faire la différence. « On a aussi tenu à faire jouer des groupes qu’on ne voit pas forcément à l’affiche des autres festivals traditionnels », ajoute Jérôme. Sur les sept groupes présents, quatre sont des formations belges : le duo Madensuyu, repéré en première partie d’Arno et sur la bande originale d’Ex-Drummer, aMute (le groupe de Deuson), White Circle Crime Club – plus connu en Angleterre que chez nous et remarqué par TV On The Radio, avec lesquels ils ont beaucoup tourné – et Thot, qualifié d’« électron libre de la scène belge ».

Les Français de Red, qu’on avait vu en première partie d’un concert mythique de Calexico à l’Olympia remplaceront leur compatriote Laetitia Sheriff, qui a annulé sa participation pour des raisons personnelles. Gros morceau aussi avec les Américains de The War on drugs. Ce quintet de Philadelphie et compagnon d’écurie de Antony & The Johnsons (sur le label Secretly Canadian) s’inscrit dans la tradition « classique » chère à Bob Dylan ou même Neil Young. Pitchfork Media n’a d’ailleurs pas hésité à comparer l’excellent Wagonwheel Blues à un « Dylan des années 2020 ».

Avec un budget artistique de 6.000 euros, les organisateurs spéculent sur l’originalité de la programmation pour rentrer dans leurs frais. On ajoutera que le parking est gratuit, la bière à 1,50 euro et le ticket à 15 euros en prévente (17 le jour même). Vous savez ce qui vous reste à faire si vous voulez recevoir les dragées à l’occasion de la naissance du « p’tit ».

Philippe MANCHE

Black Mountains Festival, ce dimanche 10 août aux Jardins de la Posterie à Courcelles.
Toutes les infos sur le site trilingue http://blackmountainsfestival.be


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  1. Pingback: Dimanche au pied des Black Mountains | frontstage

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