Un festival comme Dour ou le Pukkelpop avec son tas de scènes et ses tonnes de concerts, c’est un peu comme un match de foot. D’un côté, il y a la théorie et de l’autre la pratique. La vérité du papier et celle du terrain. N’empêche. On s’est constitué notre petit programme qui souffrira peut-être de quelques modifications et imprévus. On commence par le jeudi…
Die ! Die ! Die !
On va finir par se demander ce que mettent les Néo-Zélandais dans le biberon de leurs bébés. Moins shiny que les Ruby Suns et autres Brunettes, Die ! Die ! Die ! (normal avec un nom pareil) est influencé par Joy Division, Minor Threat et Sonic Youth. Il a aussi assuré la première partie de Wire. Le post punk n’est pas mort.
De 11h20 à 11h55, au Marquee.
Louis XIV
D’après le titre de leur deuxième album, “The Best Little Secrets are kept”… Mais voilà, on a la langue bien pendue. Les quatre Californiens de Louis XIV jouent un rock brut, primitif et ont sorti en ce début d’année un nouveau disque : « Slick Dogs and Ponies ». Des mecs qui écrivent le titre de leurs chansons sur le dos de femme nue, qui diffusent exclusivement leur clip sur le site porno alternatif Suicide Girls et sont interdits de concert pour des paroles un peu trop… explicites ont forcément de quoi attiser notre curiosité.
De 12h30 à 13h10, au Club.
The Subways
Leur nouvel album, « All or Nothing », est fort décevant mais les Subways savent y faire sur scène. On ira jeter une oreille pour la forme au jeune et énergique trio anglais.
De 13h10 à 13h50, sur la Main Stage.
Santogold
Ancienne directrice artistique du label Epic, Santi White est aujourd’hui présentée comme la nouvelle M.I.A. Hip hop, punk, ragga/dub… Son cœur balance. Notre arrière-train aussi.
De 15h15 à 15h55, au Dance Hall.
Danko Jones
Le rock au Canada, ce n’est pas qu’Arcade Fire et Wolf Parade. Une guitare, une basse, une batterie. Danko Jones va à l’essentiel. Avec hargne. Sans fioriture. Deux indices : le trio a intitulé son nouvel album « Never too loud » et assure la première partie de groupes comme Motorhead. Préparez les boules Quiès.
De 15h50 à 16h30, sur la Main Stage.
Tricky
Même s’il a l’air d’un autiste sur scène, fumant ses joints en tournant la plupart du temps le dos au public, Tricky a toujours eu le don de nous fasciner. Au Pukkel, il défendra « Knowle West Boy ». Un disque aussi personnel qu’éclaté.
De 18h30 à 19h15, au Dance Hall.
Hot Chip
A Werchter, sous le Marquee, Hot Chip a mis un souk du méchant. On a déjà un sourire jusqu’aux oreilles à l’idée de retrouver le petit binoclard Alexis Taylor et sa bande de gentils Nerds. Ready for the (dance) floor ?
De 20h25 à 21h15, au Dance Hall.
Mercury Rev
Après ses périodes psychédélique (« Boces », « See you on the other side », « Yerself is steam »), distinguée (« Deserter’s Song »), baroque (« All is dream »), Mercury Rev lorgne du côté de l’électronique. Jonathan Donahue, Grasshopper et Jeff Mercel donneront à Kiewit un avant-goût de leur nouvel album, « Snowflake Midnight », dont la sortie est fixée au 29 septembre.
De 21h45 à 22h45, au Marquee.
Roisin Murphy
Après avoir joué les électro-bricolos avec Matthew Herbert sur « Ruby Blue », son premier album solo, l’ex chanteuse de Moloko a pris un virage disco. L’AB et Werchter ont déjà succombé à ses charmes. Le Pukkelpop et le 23 novembre Forest auront du mal à résister.
De 22h45 à 23h45, sur la Main Stage.
The Flaming Lips
D’après le magazine Q, les Flaming Lips sont l’un des dix groupes à voir sur scène avant de mourir. Lors de leurs concerts, des pères Noël se battent à la lampe torche contre des extra-terrestres. Des spectateurs demandent leur moitié en mariage. Wayne Coyne se badigeonne de sang et marche sur la foule comme Jésus sur l’eau. Debout les morts…
De 23h45 à 00h45, au Marquee.
Holy Fuck
Ils aiment écumer les marchés aux puces et les vides greniers, utiliser de vieux claviers pour enfants. Les bidouilleurs canadiens d’Holy Fuck se sont juré de faire de l’électro sans assistance informatique. Quelque part entre !!! et Battles.
De 00h50 à 01h50, au Château.
YFE
15 août 2008 à 0 h 45 min
“all or nothing, le 2eme album des Subways fort décevant” il faut l’écouter bcp de fois. Au final je pense franchement qu’il est mieux que le premier, où plusieurs chansons sont décevantes “young for eternity, holiday, city pavement, lines of light” mais les bijoux (r&r queen, oh yeah, with you, no goodbyes) font oublier tout ça
Toutes les chansons d’All or Nothing peuvent s’écouter séparement, ce qui n’était clairement pas le cas pour Young for Eternity. (maintenant à chacun son avis mais je trouve dommage que certains commentaires soient si tranchés sans explications, ils peuvent pousser des gens curieux à ne pas prendre le temps d’écouter ne fut-ce qu’une fois le cd)
un très très bon groupe en live par contre ! et cela quelques soient les chansons jouées
Michel
18 août 2008 à 12 h 44 min
Salut,
je me suis tapé le Pukkelpop jeudi uniquement pour voir Roisin Murphy (troisième fois pour moi cette année!). Je suis comme qui dirait un fan absolu.
J’ai été très décu qu’elle joue sur la Main Stage, car un lieu comme le Marquee lui aurait mieux convenu. De plus on peut mater plus facilement…
Néanmoins sa prestation était à des années lumières de tout le reste.Le set était évidemment trop court à mon gout, mais j’ai trouvé sa voix particulièrement en forme.
Eddie Stevens fait tellement l’idiot que le bassiste est parfois obligé de jouer à sa place!
Bref un concert innovant, visuellement très beau, drôle, pro mais spontané.
Roisin, la nouvelle (?) reine de la pop.
Marc
19 août 2008 à 12 h 50 min
@YFE
Je confirme, fort décevant. Et l’énervement croit au fil des écoutes. Le son est gras, lisse, uniforme et l’inspiration et la variété se sont un peu faites la malle. Triste.
@Michel
Très bonne prestation de Roisin Murphy en effet. Je craignais un peu après un album qui m’inspirait plus la cabine d’essayage par moments. Rien à voir avec le toujours soufflant Ruby Blue. La Main Stage se justifiait, ne serait-ce que pour éviter le son toujours aussi mauvais au Marquee (Foals, The National).
Enfin voilà quoi
http://www.mescritiques.be/spip.php?article706
Michel
19 août 2008 à 12 h 58 min
@Marc
Je viens de visionner des images du Lowlands Festival (Amsterdam) où Roisin jouait le lendemain. Je me mords les doigts de ne pas être allé là-bas plutôt qu’à Hasselt!
Elle jouait à l’intérieur (rien à craindre pour le son, son ingénieur est époustouflant) et comme je l’ai dit, ça lui convient beaucoup mieux.
Le peu que j’ai vu est époustouflant…
A voir sur http://roisin.emirecords.co.uk/viewtopic.php?t=2454
Michel
19 août 2008 à 13 h 09 min
@Marc
Je viens de lire ta critique à propos de ma chérie.
Ravi que tu ais apprécié, mais ses shows ne sont pas si préparé que ça. Pour l’avoir vue trois fois en 2 mois, je peux te dire que c’est chaque fois différent, qu’il y à pas mal de couacs (ce qui à l’air de plutôt l’amuser) et que les arrangements changent à chaque concert (grâce au génie d’Eddie Stevens).
C’est pour ça que je l’aime: c’est pas Madonna, où chaque battement de cil est réglé par une armée de chorégraphes, et où la moindre fausse note signifie le C4 du coupable.