Voilà trois jours que le soleil n’a pas cessé de briller sur le Pukkelpop, et y’a pas à dire, c’est nettement plus pratique pour apprécier un concert en plein air… On voit beaucoup plus de sourires, le public tape dans les mains, les bonnes vibrations se perçoivent mieux et certains groupes y contribuent amplement. Les Wombats, par exemple.
Sans grands effets, les trois garçons de Liverpool constituent l’antidote idéale contre la morosité. Avec leurs refrains qu’on a envie de reprendre en choeur (“Lauuuuura…”, sur “Party in a forest”) et leurs rythmes pop nerveux faits pour taper du pied, on passe effectivement un bon moment. Dans les premiers rangs du public, il n’y a de fait que des sourires. Des mains qui frappent en mesure et des fans (jeunes, les fans, probablement pas la vingtaine) qui sautillent. Des pancartes bricolées à la hâte surgissent ici et là. “I am a wombat”, fait ainsi savoir une spectatrice. Une petite bande arbore des marcels blancs sur lesquels apparaît, lettre par lettre, le nom du groupe. Ce qui fait marrer le batteur.
Entre deux pépites, comme cette “Patricia the stripper” et ses petits gimmicks vocaux ou “Moving to New York” qui fait repartir la foule de plus belle, on a de temps en temps droit à une jolie ballade pour reprendre son souffle: “Little miss pipedream” (intitulé d’après les soirées qu’ils organisaient à Liverpool) tombe à pic, avec son clavier et son harmonica. Murphy (chant, blouson rouge, sneakers dorées) fait les présentations: “C’est une chanson qui devrait faciliter les câlins, les bisous… Peut-être pas les fellations, non, ça ne va pas être pratique pour danser”. Effectivement. Les Wombats reviendront en Belgique en septembre: le 27 au Depot à Louvain et le 28 à la Handelsbeurs de Gand.
Didier Stiers
Set-list: “Kill the director”, “Lost in the post”, “Party in a forest”, “Here comes the anxiety”, “Moving to New York”, “Patricia the stripper”, “Little miss pipedream”, “Circuit board city”, “Let’s dance to Joy Division”, “Backfire at the disco”.