Truc de Hoof

Tout juste sorti du petit Château, je me demande encore si j’ai bien vu tout ce que j’ai vu (et entendu). Chrome Hoof, pour ne pas les nommer, c’est le genre de groupe parfait pour la fin de soirée.

Quand on les découvre, avec leurs manteaux dorés, leur chanteuse black et les deux danseuses déguisées en robots qui ondulent de part et d’autre de la scène, on a l’impression d’être déjà drogué. D’ailleurs, la chasuble de la chanteuse soul en question est décorée d’un grand pentagramme en paillettes disco. Cette secte, qui doit avoir débarqué de “Planète Interdite” ou alors pas loin, joue vite et fort. Un rock carré, mathématique et mâtiné de funk, dont l’architecture doit beaucoup à la basse vrombissante de Leo Smee (qui officie également dans Cathedral). On pense à la famille Stone, et puis voilà qu’un roadie déguisé en Jacquouille la Fripouille passe sur scène avec un bac de Maes, reprend les vidanges et remet au groupe quelques bouteilles pleines. Le houblon étant un excellent carburant, les Anglais repartent de plus belle, cette fois sur des accents jazz. Progressifs. Abstraits. De violon. Mais où suis-je? Pas au carnaval, en tout cas: ils ont beau être déguisés, ces Martiens-là savent ce que précision et puissance veulent dire. Chrome Hoof, je les avais ratés au Bota en mai et à Dour en juillet. Qu’est-ce que je me suis bien rattrapé!

Didier Stiers


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1 commentaire

  1. michel

    19 août 2008 à 9 h 00 min

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