Le 22 octobre 2003 reste marqué d’une pierre blanche pour les amateurs de folk cristalline. La nouvelle du décès d’Elliott Smith se répandit comme une traînée de poudre, semant la désolation chez les nombreux fans que comptait l’oeuvre de l’Américain. Découvert grâce à la bande originale du film “Good Will Hunting”, révélé au monde par sa prestation à la cérémonie des Oscars, où il chanta en direct ‘Miss Misery’, Elliott Smith connut alors une gloire éclair, durant 5 années.
Après avoir fait ses armes dans le groupe Heatmiser, et dans deux autres albums, Elliott Smith signa quatre chefs d’oeuvre de folk, “Either/Or”, “X/O”, puis “Figure 8” en 2000. Au moment de son décès, il travaillait sur “From A Basement on The Hill”, qui traitait notamment de son addiction à l’alcool et aux drogues.
Anti-héros solitaire, Steven Paul Smith, devenu star malgré lui, expliquait la signification sympbolique du tatouage qu’il portait sur l’épaule, représentant le taureau Ferdinand, créé par Munro Leaf. Un animal en décalage par rapport à sa condition, qui préfère la contemplation des prairies aux luttes de pouvoir dans le troupeau. De quoi résumer le tragique de la condition du chanteur lui-même “en contradiction totale avec la musique que je faisais. Je me forçais à jouer un rôle qui ne me plaisait pas, celui de la rock-star, du mec qui veut qu’on le regarde avec respect“, confiait-il en 1998 aux «Inrockuptibles».
Dix ans après, cinq ans après sa mort, www.lesoir.be rendra un hommage en musique à ce génie trop tôt disparu, consacré “chanteur de l’année 1998” par ses pairs. De Sidney à Portland, sa ville d’origine, de Bruxelles à Tokyo, ses héritiers se comptent par dizaine. En exclusivité pour lesoir.be, une dizaine d’entre eux lui rendront un hommage à partir du 17 octobre, sous le label des Ukulélé Sessions. Une nouvelle initiative qui donne suite à celle proposée en mars avec un “Tribute to REM“, qui avait vu une douzaine de groupes belges (Arid, V.O., Mint, Kris Dane…) saluer à leur manière la sortie du nouvel album du groupe.
Point de sortie d’album ici, ni de ukulélé au programme, mais des ballades devenues éternelles, qui berceront encore des générations entières et continuent à inspirer bien des musiciens. Groupes belges et internationaux donneront leur version des titres d’Elliott Smith dans des sessions acoustiques “Ballads for Elliott Smith”.
A suivre sur Frontstage/, les surprises ne manqueront pas. (C.Pt)
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Maître Capello
6 octobre 2008 à 17 h 28 min
“Le 22 octobre 2003 reste marqué d’une pierre blanche pour les amateurs de folk cristalline.”
Une pierre blanche, vraiment? Ne dit-on pas pierre noire, plutôt, dans un tel cas?
C.Pt
6 octobre 2008 à 17 h 46 min
Bien vu maitre Capello.
Pierre noire, effectivement.
Anaïs
6 octobre 2008 à 19 h 35 min
Ballad Of Big Nothing surtout… Encore une énième reprise de Between The Bars? C’est comme l’Elliott Smith Tribute Show, beaux hommages mais que je préssens bien pâles.
Sur ce, Elliott tu nous manques…
boris
6 octobre 2008 à 21 h 35 min
Anais, et si tu attendais de voir, hein?
Ca s’est bien le scepticisme belge à deux balles.
Moi je trouve l’idée pas mal. Et s’il y a Between The Bars, et bien rien d’anormal, non?
Le Soir
6 octobre 2008 à 23 h 11 min
Coucou Anaïs,
bien vu, c’est bien en songeant à Ballads of Big Nothing qu’on a titré la série “Ballads of Elliott Smith”. On espère te faire changer d’avis au terme de la série. Et aussi faire découvrir le génie d’Elliott Smith à tous ceux qui l’ignorent encore.
Si on pouvait le faire revenir, on essayerait… Mais c’est sans doute pas pour demain.
Il y aura donc “Between The Bars” dans la série, mais aussi “Say yes”, “Everything Means Nothing To Me”…et quelques autres. A suivre.
sebk
7 octobre 2008 à 14 h 49 min
Merci Anaïs. Ca va encore être déroutant.
Anaïs
16 octobre 2008 à 19 h 21 min
le scepticisme belge à deux balles?!
Que d’agressivité pour une remarque anodine 🙂