Nouvelle star télévisée, vedette médiatico-musicale de l’année, faux rebelle controversé, il restait à Julien Doré à faire ses débuts sur une scène belge, vendredi soir au Cirque royal, et faire taire les derniers sceptiques pour prouver qu’il était là pour durer.
En deux heures denses, pour ne pas dire héroïques, le nouveau sexe symbole de la pop française a régalé un public qui lui a finalement fait un triomphe, dorénavant convaincu que sous ses allures de pitre surréaliste, se cachait un véritable talent original à prendre très au sérieux.
Après une entrée en matière rock avec le Normand Darko Fitzgerald, qui cite Cat Power et reprend « A forest » de Cure, Julien apparaît en marcel noir révélant ses tatouages. Quelques animaux, une lampe, une attitude rock… L’artiste en équilibre cultive les paradoxes : assume son passé (quitte à introduire « Les limites » par un bout destroy de « Moi, Lolita »), perpétue le second degré permanent (quitte à ne pas toujours être très fin), s’amuse et en même temps livre avec brio ses chansons bien rendues par un groupe solide que mène le guitariste Arman Méliès.
Le public porte littéralement le jeune chanteur de plus en plus à l’aise à alterner ses chansons connues, des inédits et, bien sûr, un paquet de reprises. On retiendra surtout le final explosif de « Bouche pute », avant un premier rappel en compagnie de son idole : David Bartholomé de Sharko. A l’ukulélé évidemment pour « Excellent », avant un tout aussi brillant « I need someone ».
Tout réussit à Doré, même quand il fait monter une demoiselle sur scène pour jouer le jeu de la séduction, en italien ou sur un « First lady » bien monté.
Au jeu de la prétention décalée, l’homme est fort mais on lui pardonne tout quand il chante seul, à l’ukulélé, « La dolce vita » de Christophe, avant le fameux « SS in Uruguay » de Gainsbourg.
Et Julien de terminer comme il a commencé, – en hommage à Arno pour ceux qui connaissent par cœur les concerts du roi ostendais -, en tapant comme un malade sur ses deux cymbales.
Le personnage peut donc énerver mais derrière, se cache une vraie bête de scène, un chanteur à l’univers propre qui a réussi à offrir une musique de qualité et du bonheur à un public heureux d’assister à la naissance d’une étoile qui ne filera pas. THIERRY COLJON
Julien Doré revient à l’AB le 25 mars. Infos www.abconcerts.be
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lolas88
1 novembre 2008 à 14 h 48 min
tout a fait d accord! ai jamais vu un seul episode de star ac et consort, mais pour avoir decouvert julien Dore via YouTube il se degage un charisme …bete de scene excactement.
tout jeune, sans grande experience, et pourtant il arrive a transporter une foule! et on l a bien senti emu a la fin, devant les applaudissements sinceres… et oui, derriere la grande gueule et le jolie minois se cache un petit coeur d artichaut et un Artiste avec un grand A…qui aime son public et qui le lui rend bien. Et tout ça a moins de 25 ans… on nous souhaite une longue route enseble
denisL
2 novembre 2008 à 20 h 26 min
Julien Doré, artiste ou fumiste ? Son album donnait déjà quelques éléments de réponse, finalement à situer plutôt du côté de la norme que de l’objet excentrique. Un disque tellement commun qu’il laissait derrière lui le goût pâteux de l’ennui. Derrière le vernis du folklore télévisuel et d’un premier clip qui convoquait Rémy Bricka, quoi ?
Condamné à jouer au quitte ou double permanent, Julien Doré semble choisir la première voie sur scène. Pas grand monde ne savait réellement à quoi s’attendre, avec dans l’air des rêves de spectacle fantaisiste, ou des espoirs de voir tout partir en vrille.
A part voir le vernis se lézarder, on n’aura pas vu grand chose au cours de cette soirée de chansons. Guère d’éclats, si ce n’est dans les commentaires oraux entre les morceaux.
On a rien contre les chansonnettes de Julien Doré, mais on l’aurait cru plus avisé sur l’habillage qu’il leur colle, pataud, avec des arrangements d’une originalité réduite au degré zéro, et un groupe transparent derrière le chanteur, sans audace ni envergure. Et ce n’est pas en sortant de sa manne à jouets son xylophone ou un ukulélé que Doré réussira à semer des grains de magie dans le Cirque. Ni en massacrant une des chansons qui ont contribué à son succès à la Nouvelle Star, en intro de « Les limites ».
Le problème tient peut-être dans cette attitude assez convenue : on pourrait être au second degré, en décalage, en équilibre sur un fil. Julien Doré est à tous les coups dans le filet, même pas maître de sa propre caricature. Et on s’en moquerait éperdument si du concert émanait un souffle, une énergie, un poil d’émotion, celui qu’il a pourtant déjà réussi à faire courir le long de l’échine sur « Freaky New Child ». Mais ce 31 octobre, rien. Calme plat, qui paye mal l’hystérie gentillette de quelques fans du balcon. Triste sire, ce Doré.
Lind
3 novembre 2008 à 3 h 19 min
denisL, je rêve là ! Y étiez-vous à ce concert ??
Vous pouvez ne pas aimer Julien Doré, vous n’êtes pas le seul ! Car comme il n’est pas consensuel les avis sont très partagés, mais votre post vous discrédite gravement ! Tout ce que j’ai pu lire n’est certes pas enthousiaste, normal, c’est un jeune chanteur à l’aube de sa carrière, mais tous s’accorde à reconnaître le talent et la diversité de l’artiste. L’habillage des morceaux, leur arrangement, ne vient pas seulement de Julien Doré mais des musiciens qui l’accompagnent. Merci pour eux ! Mais voilà, vous voyez l’éclat dans les blagues entre les morceaux et regrettez qu’il ait égratigné Lolita. Donc vous êtes de ceux qui regrettent le Julien “barré” et provocateur de la Nouvelle Star, le vrai Julien Doré et ce qu’un artiste a à apporter sur la nouvelle scène vous importe peu. Dommage…pour vous !
G
3 novembre 2008 à 9 h 17 min
j’y etais ,et c’etait un vrai plaisir! 2h30 de concert, généreux, décalé, marrant, sexy, bref comme je l’attendais!
roro
3 novembre 2008 à 10 h 56 min
denis se prend pour un journaliste et ça lui fait bien plaisir de cracher toute sa frustration de n’avoir été que dans le public. La religion du premier degré d’un bobo mal dans sa peau peut-être.
Julien a été au-delà de mes attentes. Un artiste qui doit faire beaucoup de jaloux sur la scène actuelle.
Merci encore pour cette soirée.
denisL
3 novembre 2008 à 10 h 58 min
@ Lind,
Non, je ne regrette pas le Julien barré de la Nouvelle Star. J’ai juste été déçu d’un concert où, sans la fantaisie un peu gavante de ses prestations télévisuelles, pas grand chose ne se passe.
Je ne sais pas ce que Julien Doré amène à la “nouvelle scène”. Probablement moins que beaucoup d’autres que tu n’écoutes pas, qui jouent aussi au Bota, mais sans avoir connu la gloire télévisuelle.
edmond
4 novembre 2008 à 1 h 29 min
une énorme claque !!
tantôt félin, tantôt romantique, tantôt rock star, drôle, intense, tout en émotion, l’Artiste se donne, une voix étonnante, une présence subjugante, je ne m’y attendais pas !!
Denis on n’a pas du voir le même concert, et le cirque Royal lui a fait un triomphe !!
enjoy petit !!
edmond
4 novembre 2008 à 1 h 30 min
je rajoute excellent Armand Méliès a ses côtés !!
et Sharko pour un hommage des plus sublimes !!!
j’y retourne en Mars !!!