Deux fois 6.500 personnes se sont retrouvées à Forest-National, ce week-end, pour célébrer les chansons de Francis Cabrel. Pour un concert que le citoyen d’Astafort redonnera en janvier et février prochains dans des salles plus intimistes. Le plaisir n’en sera que plus grand.
Ce qui ne veut pas dire que l’accueil forestois fut glacial, loin de là. Le son, samedi soir, était irréprochable. A l’image d’un concert sans doute sans surprise mais n’est-ce pas là la signature d’un artiste rassurant, considéré à raison comme la force tranquille de la chanson française ? On ne va pas demander à Francis de faire autre chose que du Cabrel. L’homme, élégant comme à son habitude, est là pour livrer ses chansons qui, au fil des décennies, continuent de toucher un large public. Sans facilité, sans vulgarité. Il y a de la magie dans ces chansons faites du bois de l’artisanat. On retrouve d’ailleurs ce sentiment auprès de gens comme Leonard Cohen ou James Taylor : des artistes qui nous réchauffent le cœur et dont l’œuvre est comme un laissez-passer pour l’éternité.
Ce qui ne veut pas dire non plus que Cabrel se repose sur ses lauriers et se contente de livrer à chaque tournée la même sérénade soporifique. Il y a les petits détails qui font la grandeur de chaque nouveau spectacle. Comme ce violon (Freddy Koella, un ex de Zachary Richard et Dylan, également guitariste) et cet accordéon (Alexandre Léauthaud, aussi aux claviers), ces guitares (Eric Sauviat) plus américaines du bayou que de coutume. Il y a même, cette fois, une idée de mise en scène quand Francis ouvre son set avec une petite guitare, pour le clôturer de même, seul, pour un « Je l’aime à mourir » que le public ne se fait pas prier de reprendre en chœur.
L’ensemble est plus endiablé, avec une set liste revisitant d’anciens tubes, parmi les perles du nouvel album. L’ensemble est bien équilibré, avec le milieu acoustique (« L’encre de tes yeux », « Octobre » et « Petite Marie ») et le final musclé (« Madame n’aime pas », « La dame de Haute-Savoie » et « Le bayou »).
Si l’on compare avec les anciens enregistrements live, on se rend vite compte que c’est au meilleur de Cabrel qu’on a droit dans cette « hors saison » 2008-2009.
THIERRY COLJON
Francis Cabrel revient le 29 janvier 2009 au PBA de Charleroi (071/31 12 12), les 30 et 31 janvier au Forum de Liège (04/223 18 18) et le 1er février au Cirque Royal (02/218 20 15).
La set liste
1. Samedi soir sur la terre
2. Des roses et des orties
3. Les cardinaux
4. Assis sur le rebord du monde
5. Bonne nouvelle
6. La fille qui m’accompagne
7. Les gens absents
8. La robe et l’échelle
9. La corrida
10. Des hommes pareils
11. L’encre de tes yeux
12. Octobre
13. Petite Marie
14. African tour
15. Le chêne-liège
16. L’ombre au tableau
17. Telecaster
18. Encore et encore
19. Sarbacane
20. Mlle l’aventure
21. Madame n’aime pas
22. La dame de Haute-Savoie
23. Rosie
24. Le bayou
25. Je l’aime à mourir
Def
2 novembre 2008 à 18 h 50 min
Astafort (sud-ouest de la France), cher Thierry et non Astafford !!!
IBK
2 novembre 2008 à 19 h 10 min
Le bon côté du polythéisme c’est qu’il nous aurait permis d’élever à juste titre un génie comme Cabrel au panthéon de la religion des gens bien de partout.
bourlak
2 novembre 2008 à 19 h 14 min
Je dirais même plus qu’il ne s’agit pas d’une voiture américaine mais d’un village de 2.000 habitants dans le Lot et Garonne : donc “Astafort” !
tomlebatisseur
2 novembre 2008 à 19 h 27 min
Bof les photos….pro?
Superbe concert….rien à dire…
Renaud
3 novembre 2008 à 9 h 21 min
Très bon concert. Je pense qu’il fallait le souligner et je suis content que Coljon le mentionne. Il se dégage de ces performances cabrelliennes un mélange d’amour et de poésie sans jamais tomber dans le chiant et l’attendu. Dingue.
Jean-Pierre
3 novembre 2008 à 11 h 00 min
La “petite guitare” de Francis est un ukulélé, M. Coljon ne regarde-t-il pas les sessions de Frontstage?
Colobei
3 novembre 2008 à 11 h 49 min
Ce n’est pas du tout un ukulélé, en tous cas sur les photos où on voit ce bon vieux Francis avec une “petite guitare”.
C.Pt
3 novembre 2008 à 11 h 53 min
De fait, pas du tout un ukulélé, Jean-Pierre.
dominique duchesnes
3 novembre 2008 à 14 h 34 min
Je confirme c est pas un uku !!!
Et j en ai vu passer sur les tournages !!!
Donc Jean Pierre, Poupoune Camembert !!!
Jean-Pierre
3 novembre 2008 à 18 h 37 min
Le genou à terre et le front incliné, toutes mes excuses… Encore manqué l’occasion de la fermer, c’est plus fort que moi…