Mardi soir. Le Baron. Club parisien aussi petit qu’huppé dans lequel nous ne rentrerons probablement plus jamais. Le genre d’endroit sans enseigne à front de rue où Mick Jagger va boire un verre quand il passe la nuit à Paname. Aujourd’hui, The Bony King of Nowhere présente à la clientèle très select des lieux et surtout à des gens du métier quelques extraits de son premier album. Un disque enregistré avec Koen Gisen dans un ancien bar gay reconverti en studio et dont la sortie est prévue pour le mois de février.
Comparse de BazBaz avec lequel il est parti en Jamaïque chez Sly et Robbie, bosse pour Pierre Salvadori, l’homme qui nous accueille est étonné de voire la petite troupe débarquer avec autant de matériel. Bram Vanparys a emmené avec lui quatre musiciens. Sa moitié Cléo Janse (piano), un batteur/percussionniste (Jan Dhaene), un guitariste (Gerben Hemelsoen) et un contrebassiste (Stijn Tondeleir).
Les Gantois se mettent en branle un peu après minuit. Dévoilant ce qui s’annonce déjà comme l’un des albums belges de 2009. Un folk délicat, une voix renversante (à vous mettre la chair de poule), qui emmèneront assurément le Bony King quelque part.
La disposition des lieux coupe la salle en deux. L’endroit n’est pas idéal. Les gens au bar sont bruyants (vous connaissez la politesse parisienne…). Mais le petit prince du folk a ce quelque chose de fascinant qui fait oublier tout le reste. A commencer par la pintade qui nous crie dans l’oreille. On cite souvent Devendra Banhart, Bonnie Prince Billy et Nick Drake pour définir la musique du Flandrien. Il s’évade un instant sur le terrain de Radiohead. Propose un titre aux accents plus jazzy. Mais toujours avec la même classe et délicatesse.
Le Bony King a su s’entourer pour donner vie sur scène a ses chansons. Les chœurs sont magnifiques. Comme les percussions, tout en douceur. Vive le roi !
J.B.
En concert le 18/2 à l’AB Club et le 19/2 au Vooruit.