JauneOrange toujours

Le collectif et label JauneOrange faisait la fête au Botanique ce vendredi pour la sortie de leur quatrième compilation.

Né en février 2001, JauneOrange est avant tout un collectif, c’est-à-dire une plate-forme qui réunit, d’abord sur un site web et une compilation, ensuite dans l’organisation de concerts, des groupes qui s’apprécient selon l’adage: l’Union fait la Force. Le genre d’initiative qui permet à une ville, une région, de ne pas sombrer dans un désert culturel. Tout bon Liégeois vous l’assurera, la vie nocturne et musicale en cité ardente s’est considérablement développée depuis que JauneOrange est dans la place. Car en plus d’avoir permis l’éclosion d’une scène locale, le collectif fait régulièrement venir des perles indés venus d’autres horizons. Ont ainsi atterri à Liège des groupes et artistes comme Oh No! Oh My!, Micah P. Hinson, Logh ou Part Chimp entre autres.

«JauneOrange joue principalement un rôle de relais entre les groupes et les programmateurs, les labels ou distributeurs…» explique JF, homme à tout faire du collectif. Petit à petit, «par la force des choses», le collectif évolue et devient aussi un label. «Certains groupes comme l’Experimental Tropic Blues Band peuvent être étiquetés JauneOrange. On a non seulement sorti l’album mais on fait aussi un travail de management pour eux, tandis que d’autres groupes se contentent de la plate-forme qu’on leur propose, c’est-à-dire la compile, le site web… sans être pris en charge à 100%».

C’est la sortie de la quatrième compilation JauneOrange qui a servi de prétexte pour transformer le Botanique en grande fiesta liégeoise ce vendredi. Une véritable invasion pour une série de concerts courts (trois morceaux pour chacun des dix-huit groupes compilés présents au Bota) et rondement menés, entre l’Orangerie et la Rotonde. Extraits choisis:

The Electric Ladies Blues. Search & Destroy! Dix minutes de déflagrations sonores telles que prônées et définies par les Stooges. On n’est pas venu pour rien! Menée par une chanteuse… burnée, les ELB la jouent à l’énergie pure, sans concession. Un peu comme si les Queens Of The Stone Age s’étaient fait dévaster par un tsunami punk… A suivre, «motherfuckers!»

The Experimental Tropic Blues Band. Ce sont trois titres d’un nouvel album à paraître en janvier que le Tropic nous a donné à entendre vendredi. Qu’on se rassure, la locomotive boogie-blues-punk roule toujours à plein régime!

Dan San. Changement radical de style avec ce jeune quatuor dont le folk déchiré ravira les nostalgiques des années grunge. Voix cobainienne et compositions solides qui retrouvent l’esprit des Red House Painters et autres Blind Melon. Des références assez rares de nous jours que pour le signaler… et, au passage, intriguer.

My Little Cheap Dictaphone. Le groupe de Redboy, accessoirement guitariste et deuxième voix des Hollywood PornStars, impressionne avec des nouveaux titres pop et décalés qui penchent avec bonheur vers Tom Waits et les ambiances blues cabaret. L’album qui arrive courant 2009 promet d’ores et déjà de très belles choses.

Enfin, impossible de ne pas citer Colonel Bastard aka The Dirty Wolf du Tropic Blues Band et son compère masqué pour un projet electro-trash-gay-masochiste sans alter-ego aucun. Parfait pour servir de relais, d’une soirée à l’autre…

Didier Zacharie

www.collectifjauneorange.net


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1 commentaire

  1. Marc

    17 décembre 2008 à 13 h 12 min

    Grosse soirée (voir seize groupes en quatre heures, c’est un peu bourratif quand même). Je vois que tout le monde n’a pas suivi le programme de façon exhaustive.

    Pour ceux qui veulent des mots et aussi des images, c’est ici:
    http://www.mescritiques.be/spip.php?article774

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