Uphill Racer – Little Jackie – Jolie Holland – Rohff – Didier François
Uphill Racer « Telescopeland »
Avec ce troisième album multipliant les sonorités originales (méllotrons, glockenspiels, Fender Rhodes…) pour réchauffer ses nappes électroniques, Oliver Lichtl démontre qu’il peut être The Notwist à lui tout seul. Le multi-instrumentiste allemand laisse traîner sa voix sur des mélodies pop enrichies de rythmiques faussement minimalistes, comme un Beck de l’Est tout aussi audacieux. N.E.W.S.
Little Jackie « The stoop »
Revoici la petite New-yorkaise Imani Coppola qui nous avait laissé un joli souvenir en 1997 (« Legend of a cowgirl »). Elle nous revient avec Adam Pallin pour livrer un r’n’b’ léger comme une bulle de savon que produit Michael Mangini (Digable Planets). C’est poppy à mourir et on craque devant tant de fraîcheur. EMI.
Jolie Holland « The living and the dead »
Déjà que Jolie a une voix à nous troubler sans prévenir, mais si en plus, sur ce quatrième album, elle s’acoquine à Matt Ward et à Marc Ribot, on en redemande. Son « Mexico City » est une grande chanson qui range définitivement la chanteuse folk parmi les grandes Feist, Lucinda Williams et Alela Diane. Anti-PiaS.
Jolie Holland en ukulélé session
Rohff « Le code de l’horreur »
L’homme du 9-4 est en train d’exploser littéralement – les ventes sont phénoménales- avec ce nouvel album, au point de devenir le rappeur préféré des ados. Sorte de 2Pac hexagonal, l’ex-Mafia K’1 Fry aligne les mots avec une précision chirurgicale sur des beats bodybuildés. De quoi mettre un fameux souk le 28 mars prochain à l’Ancienne Belgique.
Didier François « Sjansons patinées »
Amours belgo-belges, en français et en néerlandais, avec Neeka, Patrick Riguelle et Tom Theuns au chant (sur cinq textes de Wannes Van de Velde récemment décédé), pour des chansons dialectales, volontairement rêches, qu’une orchestration à cordes vient élégamment soutenir. Home Records-AMG.
PHILIPPE MANCHE, THIERRY COLJON