Encore un peu d’Emiliana?

emiliana-torrini-3.jpgCe soir à l’AB, c’est sold out. Les absents se consoleront comme ils peuvent. Nous avions rencontré Emiliana à l’occasion de la sortie de « Me and Armini », son dernier album en date… Voici trois petites questions complémentaires extraites de l’interview faite à l’époque et en partie publiée sur ce blog le 3 septembre 2008…

Je me suis laissé dire que les tournées et vous, ça n’a pas toujours été… ça !

Partir en tournée a été ce que je préférais dans ce métier. Aujourd’hui, c’est écrire des chansons et me lancer dans de nouveaux projets. On a tellement circulé, dans des conditions parfois tellement inconfortables… Les gens finissaient par se disputer, non parce qu’on ne s’aimait pas, mais à cause de la promiscuité. Aujourd’hui, j’ai décidé que si je n’avais pas droit à un tour bus, je n’en faisais plus ! (rires) Je veux juste pouvoir dormir pendant les trajets, avoir un endroit où me poser. Je hais les hôtels. Je préfère encore apporter des tas de couvertures, des bougies, des photos et transformer le bus en « chez moi ». Ecouter de la musique, être avec les musiciens, apprendre à jouer d’un nouvel instrument. Faire en sorte que ça se transforme en une famille plutôt qu’une obligation dont le seul moyen de sortir serait juste le concert. Sinon ça devient machinal, comme vie. À quoi on ajoute l’horrible bouffe qu’on trouve dans les stations d’essence. Ce n’est pas très gai. J’imagine que c’est pour cette raison que certains pètent un peu les plombs, en tournée. Alors que quand c’est confortable, c’est tellement génial !

Un mot encore sur l’influence de Dan Carey, qui travaille avec vous comme co-auteur, producteur et multi instrumentiste ?

Dan est le genre de personne qui peut travailler avec tout le monde. La première fois que je l’ai rencontré, j’ai été déstabilisée parce qu’il ne chante pas les mélodies, il refuse, il ne s’occupe pas des lyrics… C’était donc un challenge pour moi parce que je n’avais personne derrière qui me cacher. C’est à partir de là que j’ai commencé à devenir ce que je suis aujourd’hui : j’accepte d’écrire toute seule. Ce n’est pas que je n’écoute pas les suggestions, mais j’ai gagné en confiance. En même temps, pour parler de ce que je suis en train d’écrire, il faut que je me sente à l’aise, que je connaisse la personne, que j’ai d’abord pu rire avec elle, manger un bout. La musique vient après…

Vous parlez souvent de manger, dites donc !

C’est important ! C’est social, pour moi. C’est pendant un bon repas que les gens donnent le meilleur d’eux-mêmes. Qu’ils s’ouvrent plus, qu’on partage quelque chose avec eux. Pour entamer un nouveau projet, c’est l’idéal. Ça permet de briser la glace.

Didier Stiers

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www.myspace.com/emilianatorrini

« Me and Armini » (Rough Trade)


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1 commentaire

  1. zaza

    1 février 2009 à 20 h 46 min

    Il y a une erreur : c’est “Me & Armani” non ?

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