Avec « Captain Boogie », The Experimental Tropic Blues Band, le trio liégeois publie un disque frénétique, épileptique et forcément jouissif.
Une personne normalement constituée et fan de rock’n’roll, au sens large (Elvis Presley, Bo Diddley ou The Cramps…), qui a un jour croisé sur son chemin Boogie Snake, Dirty Wolf et Devil d’Inferno aura été séduite par le côté frénétique, animal et éminemment sexuel des Experimental Tropic Blues Band.
Poulains du collectif JauneOrange, les Tropic (pour les intimes) sont un formidable groupe de scène. Conjuguant l’essence et l’esprit du blues avec le côté primitif et primal du rock’n’roll, ces trentenaires brûlent n’importe quelle scène avec des riffs habités, un harmonica en rut, une rythmique imparable et des vocaux qui donnent envie, au hasard, de monter sur scène les rejoindre, d’aller rechercher des bières ou d’entamer une danse de Saint-Guy.
Si le premier album du groupe Hellelujah (2007) s’inscrivait dans la veine du Jon Spencer Blues Explosion/Cramps et n’atteignait pas l’excellence de la plupart des concerts, Captain Boogie (ce lundi 9 dans les bacs) est non seulement un excellent album de rock’n’roll (toujours au sens large), mais il capture la féroce énergie des Tropic en concert. « On a plus assumé Captain Boogie, explique le chanteur-guitariste-harmoniciste Boogie Snake. Nous avons acquis une certaine expérience en studio et nous avions la volonté d’approcher de l’énergie de nos concerts. » Devil d’Inferno (batterie) abonde dans le même sens : « On voulait quelque chose de plus sauvage. Souvent les gens nous disaient que notre premier album était presque gentil par rapport à la scène. Mais c’est sûr que sur scène, on s’amuse vraiment bien. »
Captain Boogie a beau être un disque radical et sans concessions, il s’avère pourtant plus varié et ouvert que son prédécesseur. « C’est ce qu’on souhaitait, concède Dirty Wolf (guitares). On ne s’est pas fixé de ligne directrice à savoir : “Faisons un album de rock’n’roll ou de blues.” Il y a même un morceau plus funky et rap comme “Bang your head” qu’on trouve proche de Rage Against The Machine ou des Red Hot. » On ajoutera que le morceau en question réellement (d)étonnant lorsqu’on connaît la triplette de lascars, réveille les fantômes de George Clinton et Funkadelic.
Débutant par le saignant Captain Boogie qui rappelle Iggy Pop, période Instinct, cet album produit par André Gielen rend aussi hommage à Buddy Holly à travers la relecture flamboyante de « Think it over » ou se transforme en loup lubrique au détour du vicelard « Those dicks ».
Rares, chez nous, sont les groupes qui ravivent avec autant de classe que de talent la flamme du rock’n’roll. Au sens large ? C’est cela, oui !
Concert ce jeudi 5 février à l’Ancienne Belgique en première partie de Triggerfinger (tout est complet !).
Album Captain Boogie (JauneOrange/Bang/PIAS). Sortie ce 9 février 2009.
Infos concerts : http://www.tropicbluesband.com/ et www.myspace.com/theexperimentaltropicbluesband
PHILIPPEMANCHE,
salmon
5 février 2009 à 12 h 00 min
Bonjour,
Enfin, on parle de ce groupe liégeois, le plus rock’n roll de Belgique.
Petite précision, ils ont déjà trois albums derrière eux. Dynamite boogie (2005), Boogie Bastard (2003) et Hellelujah( 2007).
colonel
5 février 2009 à 13 h 27 min
hell yeah
zaza
5 février 2009 à 20 h 04 min
Je suis sortie avec l’un des membres du groupe mais je ne vous dirai pas lequel 😉
roibaudouin
5 février 2009 à 23 h 15 min
Trop bons ce soir, et merci pour l’hommage à Lux Interior. Ils ne l’ont pas oublié eux (tu fais quoi, Philippe?)
nico
6 février 2009 à 14 h 48 min
aline?
zaza
8 février 2009 à 16 h 17 min
@ Nico : non, Zaza.
aline
9 février 2009 à 15 h 25 min
nico, je sais pas qui tu es mais t’es pas un peu idiot?
summer
15 février 2009 à 23 h 22 min
Franchement, j’aime pas du tout ce nouveau CD. Le 1er était franchement jouissif mais celui ci est… casse tête et ennuyeux. Désolé
sapristi
7 mars 2009 à 10 h 14 min
Excellent album et encore meilleur sur scène. Un vrai plaisir!