Olivia Ruiz publie son troisième album. Avec Mathias, en famille et en trois langues. « Miss météores » nous en dit plus sur elle.La femme chocolat nous revient avec son troisième album alors qu’elle vient de publier la version espagnole du précédent : La chica chocolata. Un chocolat amer ? Parfois…
« J’ai senti que même si toi, tu ne changes pas avec le succès, le regard des gens, bien, nous a-t-elle confié, plus belle que jamais. Tout à coup, tu subis un a priori. Si t’as vendu dix albums, tu peux dire une phrase, on va trouver ça normal. Tu dis la même phrase après avoir vendu un million d’albums, on te juge différemment. Je sentais qu’on attendait que je dise une connerie pour me tomber dessus. Si j’avais du succès, ça voulait forcément dire que je me la pétais et que je faisais des trucs putassiers. Et encore, j’ai de la chance par rapport à d’autres, d’être bien aimée, je n’ai jamais eu de mauvaises critiques. »
Comme toujours, Olivia parle beaucoup d’elle dans ce nouveau disque. Elle panique, elle a peur du noir, elle aime son Mathias (de Dionysos) qui cosigne ici toutes les musiques : « Je dis que je lutte contre mes tendances à la panique. Je ne baisse pas les bras. Jamais. Mathias trouve qu’il n’a presque rien fait par rapport au précédent sur lequel il avait trois chansons qu’il avait faites lui tout seul. Pour le coup, ce n’est pas un mélange de nos deux univers. On est chaque fois au service de l’autre, comme lorsque j’apparais sur La mécanique du cœur. Ici, c’était mon projet et c’est moi qui décidais. Sans qu’il ne se vexe. Je pense que j’aurais fait le même disque sans Mathias. Même si son travail apporte énormément. On a des cultures musicales opposées, du coup on se confronte en permanence et on pousse la recherche en profondeur. Cette rencontre est une chose magnifique qui m’est arrivée, mais je n’ai pas besoin de lui pour exister en tant qu’artiste et inversement. Au début, on a été discrets pour se protéger, mais maintenant que tout le monde le sait, ça n’a plus d’importance. “Belle à en crever”, ça ne parle pas nécessairement de notre histoire d’amour. Maintenant, l’interprétation des gens, on n’en est plus maître. Il se trouve que je suis une personne passionnée et possessive et que c’est pour ça que j’ai écrit ce morceau. »
La chica espagnola
Avec « Quedate » (et la voix de son papa), on retrouve l’Olivia attachée à ses racines espagnoles : « Le marché espagnol se fout de moi, je pense. C’est juste une envie personnelle, une revanche familiale. Il ne faut pas oublier que mes grands-parents ont dû fuir l’Espagne de Franco. Je l’ai donc fait pour eux, sans autre ambition, même si le disque a été très bien accueilli là-bas. J’ai passé trois semaines à parler espagnol pour la promo. Je me suis éclatée. La grande thématique de La femme chocolat, c’était aussi de savoir se défaire de sa famille qui peut être étouffante. Ce mélange d’hommage et de rejet était écrit entre les lignes de pas mal de morceaux. Ce n’est pas forcément ce que les gens ont le plus retenu. »
Olivia aime s’entourer de sa famille (son frère rappeur Toan/Antony apparaît sur « Le saule pleureur ») et de ses amis et faire ce qu’elle veut : « Exactement. J’ai besoin de ça, sinon je ne peux plus foutre un pied devant l’autre. C’est terrible. Dès qu’on me force à faire un truc ou qu’on me vole un peu de ma liberté, ça me paralyse. »
2009 sera-t-elle l’année des météores ? On peut se poser la question après La république des météores d’Indochine : « Putain, j’en étais malade quand j’ai appris ça. C’est vraiment pas de bol : un mot que personne n’utilise jamais. Les Coming Soon devaient collaborer avec eux mais finalement, ça ne s’est pas fait. Moi, j’avais adoré leur premier disque puis je les ai croisés au Paléo de Nyon. Ce fut une rencontre magique. “Don’t call me madam”, je leur ai donné la phrase et ils ont fait le reste. Je n’ai pas d’alliance autour du doigt, je déteste ce mot, ça fait plan-plan, je ne me sens ni dame ni madame. »
Olivia est allée avec son petit frère au Burkina-Faso pour réaliser un documentaire sur des rappeurs locaux qu’elle a produits : « On a choisi cinq rappeurs, j’ai produit le disque pour qu’ils restent propriétaires de leurs chansons. On a mis ça en téléchargement gratuit, avec un appel aux dons. Ça a été hypertéléchargé, mais personne ne paie. Va compter sur l’honnêteté de gens… On est un peu déçus. »
Olivia Ruiz ne perd pas son temps. Son disque est à peine sorti qu’elle remonte sur scène : « Je ne tiens plus en place. Je n’en peux plus d’attendre pour remonter sur scène. Mais je retiens malgré tout les leçons du passé puisqu’au lieu de deux cents dates, la tournée devrait en faire cent sur un an. C’est une bonne moyenne. »
Olivia Ruiz sera le 19 mai à l’AB et le 21 juillet aux Francofolies de Spa.
Infos www.olivia-ruiz.com.
THIERRY COLJON
Piet
8 avril 2009 à 15 h 55 min
Rien que sa manière de parler.
Quelle prétentieuse pète-sec cette Olivia.
Quentin
12 avril 2009 à 8 h 17 min
pfff c lamentable ! si il y a bien une artiste francophone qui se prend pas la tête c’est bien elle !!! moi Olivia je l adore elle révolutionne le monde de la chanson francaise avec ses petites chansons et qu’elle continue !
wadafuck
14 avril 2009 à 13 h 04 min
Elle révolutionne avec ses “petites” chansons.
Voilà qui est très bien dit, hmmm.