L’effet Domino

Dimanche, Health et Mi Ami ont donné le ton d’une soirée déjantée et noisy.

Comme chaque année, Domino donne le coup d’envoi de la saison. De manière radicale et en salle. Depuis jeudi dernier, l’AB vit au rythme de son festival. Après avoir vu défilé Johann Johannsson, Amenra, Squarepusher, A Certain Ratio ou encore Blk Jks (prononcez Black Jacks) déjà présenté comme les TV on the radio sud-africains, l’Ancienne Belgique accueillait entre autres dimanche les post-rockeurs japonais de Mono.

Les hostilités commencent tôt. Alors que le soleil brille et que Tom Boonen pave son troisième succès à Paris Roubaix. On a couru mais on est à l’heure. A vrai dire, on se rend au gig des Tiny Masters of Today comme on irait voir des siamois ou la dernière femme à barbe. Frère et sœur, Ivan et Ada sont imberbes mais inséparables. Ils ont sorti leur premier album Bang Bang Boom Cake en 2007 et ne sont âgés que de 15 et 13 ans. Déception d’abord. Leur père… spirituel, Russell Simins (batteur de Jon Spencer) n’est pas de la partie. Et pour cause. Il vient de sortir un album avec Dan The Automator sous le nom des Men Without Pants. Les gamins, chouchou des Yeah Yeah Yeahs et de Kimya Dawson ont toutefois quelque chose. Une voix féminine enfantine, un son crade à la Moldy Peaches. The Kids are allright. Et Mi Ami, qui suit, est tout simplement renversant.

Highway to Health

Construit sur les cendres encore incandescentes de Black Eyes, Mi Ami est composé de son chanteur Daniel Martin-McCormick (qui pour la petite histoire a vécu à Uccle) et de son bassiste Jacob Long. La paire ayant trouvé du renfort en la personne du batteur Damon Palermo. Fêlé, cinglé, tribal, hurlé, Mi Ami ressemble à un mélange des Liars et des Slits. Noise rock, dub, post punk… On s’en voudrait de ne pas vous recommander son premier album : le radical Watersports.

Radical, Health l’est tout autant. Le quatuor Do it yourself qui sortira son deuxième album à la rentrée incarne (comme No Age, Mika Miko, Abe Vigoda…) le renouveau du Los Angeles underground avec une musique electro noisy rock sans concession. Sur disque, Health nettoie les oreilles. Sur scène, il les désinfecte. Intense, complexe, cérébral et en même temps physique, le set des Américains nous abandonne abasourdi. Comme son nouveau single Die Slow. Séance de rattrapage. Le gang angelenos sera au Grand Mix de Tourcoing le 23 avril en compagnie de Pivot dans le cadre des Paradis artificiels.

Il est 21 heures. Le plus dur est déjà passé mais Mono termine la soirée en beauté. Mono est l’un des noms de groupe les plus prisés de l’industrie musicale. Heureusement pas de reggae autrichien, de trip hop anglais ou de transe suédoise… Juste de l’instrumental, du post rock super bien foutu. Pour les distraits, le nouvel album des Japonais, Hymn to the immortal wind, vient de sortir. Il a encore été produit par Steve Albini.

J.B


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1 commentaire

  1. lio

    20 avril 2009 à 11 h 48 min

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