ENTRETIEN
On ne vous fera pas l’injure de vous présenter l’affable et généreux auteur de L’Amour parfait (2003). Pour l’heure, Cali se balade sur les routes de France et de Navarre en formation acoustique pour un spectacle intitulé Nu. C’est près du Mans, mercredi dernier, que nous avons joint par téléphone Monsieur Caliciuri.
On ne vous fera pas l’injure de vous présenter l’affable et généreux auteur de L’Amour parfait (2003). Pour l’heure, Cali se balade sur les routes de France et de Navarre en formation acoustique pour un spectacle intitulé Nu. C’est près du Mans, mercredi dernier, que nous avons joint par téléphone Monsieur Caliciuri.
Il y a chez vous cette volonté systématique ne pas vous répéter, que ce soit sur scène ou sur disque. Ou est-ce par peur de vous ennuyer ?
Le risque de s’ennuyer est énorme quand on se répète. Je garde cette envie et ce plaisir d’être toujours sur la route et de chanter devant des gens. À la fin de la tournée électrique, on était tous crevés, mais, une fois chez moi, je me suis dit qu’il y avait des chansons qu’on n’avait pas jouées, ou pas pu caser, dans le set électrique. Du coup, j’ai rappelé mes copains et on monte ce spectacle acoustique.
Deux cuivres, un piano et vous sur scène. Comment avez-vous procédé ?
On a déshabillé toutes les chansons pour les rhabiller ensuite. On a une partie plus électro, inspirée de l’imagerie et du visuel de Kraftwerk, où nous sommes à quatre de front.
En déshabillant les chansons, vous les avez redécouvertes différemment ?
Complètement. Les chansons tiennent debout tant à la guitare qu’à la voix ou au piano et, effectivement, de nouvelles choses sont apparues. La chanson « Roberta », par exemple, a pris un côté opérette décadent grâce à l’arrangement amené par mon trompettiste.
D’où vient cette boulimie artistique ? Parce que vous avez eu la reconnaissance sur le tard ?
C’est arrivé sur le tard, et je ne sais pas jusqu’où ça va aller, donc oui, ma phrase clé, c’est : « On meurt demain, alors on donne tout aujourd’hui ! ». Et puis, on prend tellement d’amour de partout que c’est difficile d’arrêter, franchement.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous en faites trop sur scène ?
Comme je ne peux pas me justifier en permanence, je leur réponds : « Maintenant, je vais en faire beaucoup trop ! »
Cali sera le dimanche 10 mai au Cirque Royal, avec Mathieu Boogaerts et Karin Clercq.
PHILIPPE MANCHE