Les Nuits Botanique, c’est parti. Jusqu’au 16 mai, une quarantaine de concerts résumeront les nouvelles tendances du rock et de la chanson.
Le Botanique a 25 ans. Depuis 2004, les Nuits Botanique sont devenues printanières. Le succès de ce festival qui s’attend à attirer, en dix soirs, autour de 25.000 personnes, ne se dément pas. La recette ? Présenter avant les gros festivals d’été des artistes à découvrir, plutôt que les superstars qu’on retrouvera de toute façon à Werchter, aux Ardentes ou aux Francofolies.
Paul-Henri Wauters, le directeur de la programmation, a pour lui la fidélité d’un public qui fréquente le Bota toute l’année : « Nous sommes très à l’aise dans le segment des artistes en développement, dans des salles de moins de 650 places. Avec plus de 500 artistes par an, nous sommes des installateurs de carrière. En revanche, dès qu’on passe, durant le festival, à une jauge de plus de 1.000 personnes, avec le Chapiteau, ou jusqu’à 2.000, avec le Cirque royal, on doit trouver d’autres artistes. Il y a bien sûr ceux qui ont grandi avec nous, et veulent revenir, de Dionysos à Cali, Anaïs, Sharko, Andrew Bird, etc. Mais là, où c’est moins facile, c’est pour avoir des artistes qui ne sont pas maison et qui bénéficient d’un buzz médiatique. Ceux-là se retrouvent dans les grandes salles ou aux festivals d’été. »
Tout l’avantage du Botanique consiste à découvrir de nouveaux noms dans des conditions de confort idéales. Aller voir Birkin permet de découvrir Chat, à la même affiche. Idem pour Cali, Karin Clercq et Mathieu Boogaerts… Cela dit, les têtes d’affiche ne sont jamais sûres de faire le plein, même dans une salle comme le Cirque royal. La crise et la concurrence sont passées par là : « Birkin ne fait pas automatiquement 2.000 places, nous confirme Wauters. Le caractère culte d’un artiste ne fait pas remplir en premier lieu. Mais bien l’attrait de la nouveauté pour un artiste qu’il faut voir “quoi qu’il arrive”. Cette année, il s’agit de Charlie Winston. S’il y a un choix à faire – parce que c’est la crise par exemple – l’emportera celui dont on parle beaucoup, aux dépens de la fidélité à un artiste ».
Dès ce mercredi, Beirut ouvre le festival avec un concert sold out au Cirque royal. Ensuite, nous avons pointé, pour les avoir vus récemment au Printemps de Bourges :
Emily Loizeau (le 15), Charlie Winston et Hugh Coltman (le 10), Andrew Bird et Sammy Decoster (le 9) et Anaïs (le 13).
On ne manquera pas non plus Birkin (le 8 ) et Cali « nu » (le 10). La création Babel Live 2 (avec, autour de l’Ensemble Musiques Nouvelles, Stuart Staples, Murcof, Delphine Gardin, etc.), et celle de Christophe avec le Mons Ensemble du même Jean-Paul Dessy. Et enfin, parce que leur dernier album est des plus réussis, Abd Al Malik (le 9) et Toumani Diabaté (le 14).
Sans oublier, bien sûr, la traditionnelle Nuit belge (le 13) menée par Sharko et Daan.
Infos sur www.botanique.be
COLJON,THIERRY