C’est quand elles ouvrent grand leurs portes, quand un seul ticket donne accès à toutes leurs salles que les Nuits Botanique deviennent un véritable festival. Qu’elles incitent avant tout à la promenade et à la découverte. Ce sera le cas mercredi lors de la Nuit belge. Et c’était déjà le cas vendredi lors de la Nuit rock.
Art Brut, vous me direz, on connaît déjà. Et le groupe anglais a plutôt tendance à repasser les plats. Le deuxième (« It’s a bit complicated ») était fade, indigeste. Le troisième (Art Brut vs Satan), c’est comme ses concerts, une bonne vieille recette de grand-mère. Pas de surprise. On sait ce qu’on va trouver dans l’assiette.
Rondouillard, Eddie Argos joue toujours sur son sens de l’humour, des paroles scandées à prendre au 36e degré et un rock crade, brouillon, qui ne fait pas outre mesure monter la température. Vive le ticket all access… Refroidi par Get Well Soon (j’ai déjà du mal sur disque) et ses envolées lyriques, on a tout le loisir d’aller jeter un coup d’œil aux Brakes. Si les mecs de Brighton sont les rois du frein, c’est du frein à main. Rock, country, punk, disco… Le groupe des frères White (Eletric Soft Parade) flingue tous azimuts. Les premiers rangs sont tout excités. La Rotonde ne cesse de se remplir. On y aurait vu nettement moins de monde sans le sésame toutes salles.
Un sésame qui ne nous emballe pas pour autant à l’idée d’aller voir Das Pop. Das Pop, ça reste le vague souvenir d’un ou deux étés festivaliers au début des années 2000. De quelques singles sympa qu’on n’a plus écouté depuis sept ou huit ans. Après dix minutes de disco pop, on s’enfuit pour des territoires moins balisés. Un duo psychédélique de Portland Orego. Mot germanique (merci wikipedia) qui désigne un ruisseau ou une petite rivière, “AU” est plutôt du genre à aimer la mer déchaînée. Les adeptes de la « chambrure » ont beau s’étonner que vous appréciez Coldplay, c’est qu’ils n’ont entendu que le calme. Pas la tempête. Les délires bruitistes qui font oublier le côté Chris Martin. Intéressant. Juste parfois un peu chiant. Une bonne nuit au final.
J.B.
ctout?
10 mai 2009 à 19 h 25 min
Et le magnifique concert des “Get Well Soon”? Pas une ligne? Zêtes dur là…
joelafrite
10 mai 2009 à 21 h 00 min
On est bien d’accord! Le meilleur concert du festival avec Sammy Decoster, pour lequel on a eu droit à… une ligne!
lio
11 mai 2009 à 8 h 24 min
si vous voulez des nouvelles de l’excellent concert de “get well soon” c par ici:
http://concerts-review.over-blog.com/article-31201688-6.html#comment41678464
allow
11 mai 2009 à 14 h 23 min
oui et merci pour ce commentaire du “blog des critiques de concert” qui résume parfaitement les sentiments ressentis après ce magnifique concert de Get Well Soon. je n’ai entendu que des éloges à la sortie du concert mais Monsieur JB qui signe ce papier n’aime pas le “lyrisme”, c’est bien dommage…
Le Soir
11 mai 2009 à 15 h 32 min
La critique se trouve là aussi http://frontstage.lesoir.be/2009/05/10/get-well-soon-dont-on-ne-se-remet-pas/
Marc
12 mai 2009 à 11 h 25 min
Bon, je suis d’accord aussi de dire que Get Well Soon est mon meilleur concert des Nuits Jusqu’à présent. http://mescritiques.be/spip.php?article854
Mais je voudrais revenir sur ce principe d’All access. Pour moi, il est tout simplement inutile. Les concerts sont courts et programmés strictement en même temps, ce qui empêche d’assister à plusieurs. De plus, alors que la ballade et le picorement sont envisageables en festival, avec des journées de 12 heures et de larges scènes (souvent) faciles d’accès, il n’en est pas de même pour les salles fermées du Botanique et une durée de 3-4 heures pour 4 groupes. Trois affiches cohérentes auraient amplement suffi à combler les envies.
Et puis Das Pop, qui joue les utilités de main stage en milieu d’après-midi des festivals depuis 10 ans et deux groupes non encore confirmés comme têtes d’affiche, ce n’est pas appétissant non plus.