Nuit Malik au Botanique

Après l’ouverture, par Beirut au Cirque, mercredi, les Nuits Botanique sont entrées dans le vif du sujet, ce week-end, sur le site du Botanique. Avec son Chapiteau, ses Rotonde et Orangerie mais aussi un Museum transformé, pour la première fois, en un Grand Salon fort intimiste.

Dans tous les cas de figure, l’artiste se retrouve sur un grand tapis, entouré par le public confortablement assis sur un divan ou une chaise. Comme à la maison. Samedi, on a juste eu le temps d’y entendre Sammy Decoster reprendre de fort belle façon le « Everybody loves somebody » de Dean Martin, avant de rejoindre Veence Hanao et Abd Al Malik sous un Chapiteau bien fourni pour l’occasion (contrairement au Cirque de Birkin, la veille).
Malik présentait pour la première fois à Bruxelles son nouveau spectacle, flanqué de ses cinq musiciens, dont son inséparable grand frère, Bilal, aux platines. Comme le dit si bien Juliette Gréco, Malik, sur scène, c’est une plume. Un artiste qui attire la lumière et la restitue, généreux, beau et souriant. C’est une force qui nous touche et nous rend meilleur. Ouvrant par « Soldat de plomb », il passe en revue ses deux albums Gibraltar et Dante, n’oubliant pas de nous souhaiter : « Vive la Belgique arc-en-ciel unie et débarrassée de ses peurs !». Un cri du cœur qui, espérons-le, sera entendu aux prochaines élections toutes proches. Entre contes alsaciens et hommages à Reggiani et Nougaro, Malik magnifie tout ce qu’il touche. Seuls regrets, l’absence des voix de Wallen et de la Gréco, comme du titre « Césaire (Brazzaville via Oujda) », pourtant une des perles de son dernier disque. THIERRY COLJON


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2 Comments

  1. Antoine

    10 mai 2009 à 11 h 39 min

    Une petite merveille ce concert. Une présence et une générosité impressionnante sur scène. C’est en effet dommage pour les autres voix, et j’aurais bien aimé entendre aussi “Césaire” ainsi que “HLM tango” et “Noces à Grenelle”.
    Sinon tout est dit avec votre phrase “Un artiste qui attire la lumière et la restitue, généreux, beau et souriant.”

    Magique.

  2. Léonard

    11 mai 2009 à 10 h 55 min

    Entièrement d’accord avec vous cher Monsieur Coljon.
    Si l’on pouvait s’attendre à ne pas entendre Juliette Greco et Wallen, l’absence de “Césaire” à elle sérieusement affecté mon appréciation générale de ce concert pourtant excellente.
    Un autre point extrêmement positif était l’hétérogénéité de l’assistance. Voilà un artiste de Hip hop qui arrive à faire déplacer un public qui va bien au-delà des amateurs habituels du genre.
    Bravo

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