Comme chez soi

« Nuit belge » aux Nuits Botanique

Ce soir, les Nuits raccourcissent, géographiquement du moins, les voyages qu’elles nous proposent depuis une semaine : c’est une soirée belge qui animera ce mercredi la rotonde, le musée, l’orangerie et le chapiteau. Seront ainsi de la fête : Sharko, Daan, K-Branding, Les Vedettes, The Experimental Tropic Blues Band, Balthazar, The Bony King Of Nowhere, Major Deluxe, BaliMurphy, Lucy Lucy !, Jeronimo et Lionel Solveigh.

Habitué des lieux, ce dernier y étrennera cette fois son premier album.

Entretien avec l’intéressé, une interview commentée à l’autre bout du fil par une petite Fiona, 18 mois et une fort jolie voix !

Lionel « Solveigh » Detry compte déjà plusieurs vies. Il a pendant un temps manié la guitare et ses cordes vocales pour le compte d’Austin Lace. Il est aussi passé par les bureaux de Court-Circuit en plus de coordonner l’opération Puredémo. Le syndrome du « vrai » métier plaqué pour la musique ? « Je voulais justement être un peu en dehors du milieu musical que je commençais à trop connaître.

J’ai eu l’opportunité de travailler dans la recherche, ce qui me permet de garder des horaires flexibles pour pouvoir jouer. » Avoir connu l’autre côté du business aide, en tout cas facilite et accélère les contacts quand il s’agit de démarcher avec un premier album. Mais la précision s’impose : « Une fois que la musique est là, il faut quand même que ce soit bon. Je ne crois pas qu’on puisse signer un disque juste par amitié, surtout aujourd’hui. »

Sortie fin avril sur Humpty Dumpty (distribution : Bang !), la galette en question s’intitule « Home », niche sous des dessins enfantins et rassemble des chansons écrites au fil des ans. Le son est organique. « Très naturel, un peu folk… Dans les grands espaces », ajoute Lionel, amusé. « Quant au fil conducteur, c’est aussi mon histoire, des questions identitaires, la recherche de ma personnalité. C’est de là qu’est venu le titre. » Reste la question qui n’a pas manqué de se poser à lui : comment rendre attractif le genre « guitare acoustique-voix » sur la durée de tout un concert, ce à quoi il ne se destinait pas forcément ? « J’ai fouillé dans mes références, pour voir comment d’autres le restituaient sur scène. C’est très pertinent pour certains morceaux, mais sur la longueur, surtout quand on n’est pas connu, il est difficile de retenir l’attention du public. J’ai finalement trouvé un compromis entre mon côté folk et mon côté plus pop en utilisant des boucles avec une certaine parcimonie. » Tous les parents vous le diront : c’est bien d’avoir des références !

Infos : www.botanique.be et www.myspace.com/lionelsolveigh.

Didier Stiers


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