Pour clôturer ces dix jours de Nuits Botanique qui ont attiré 26.000 personnes, on ne pouvait rêver mieux que cette création de Christophe, avec le Mons Orchestra, samedi au Cirque royal.
Ce fut un spectacle original, comme toujours avec le père d’ «Aline », sept ans après le fameux concert de son retour sur scène, au même endroit. Cette fois, Christophe a décidé de couper son répertoire en deux : une première partie constituée exclusivement de son dernier album, Aimer ce que nous sommes, et une seconde avec tous les tubes. Si le visuel était moins sophistiqué et impressionnant qu’en 2002, on n’y a pas perdu au change musicalement. Et pas seulement en raison de la présence toujours nickel de Jean-Paul Dessy et de son Mons Orchestra. Tant Helena Noguerra en ouverture que le groupe sévillan Los Flamencos, ou Erik Truffaz à la trompette, apportent énormément au groupe de Christophe mené d’une main de maître par Pascal Charpentier. Les vidéos d’Andrée Putman et le pas de danse de Cynthia Phung-Ngoc apportent également beaucoup à un spectacle total à nul autre comparable. Christophe, dans son genre, est unique. Son univers sensuel fait de carrosseries féminines et automobiles charme autant que sa personne et sa personnalité. Assis sur son tabouret, Bevilacqua a une présence folle et on se rend encore mieux compte en concert à quel point ce dernier disque contient de véritables perles (« Mal comme », « Tonight tonight », etc.).
La même troupe (ils seront 25 au final pour « Aline ») nous revient pour remonter le temps en deuxième partie qu’ouvrent « Minuit boulevard », « Le beau bizarre » et « Daisy ». Le plus beau reste la générosité avec laquelle Christophe offre ses grands succès. « Succès fou », « Comme un interdit », « La petite fille du troisième », « Les paradis perdus », « Les marionnettes »… Tous sont quasiment là. Il va même jusqu’à rechanter, avec Los Flamencos, « Señorita », juste pour faire plaisir au public. Et d’enchaîner, comme la dernière fois, « Le dernier des Bevilacqua » avec « Les mots bleus ». Avec bonheur et respect. Et une musicalité folle. Chapeau, monsieur Christophe, et surtout merci ces beaux moments !
Des Nuits en hausse de 2%
A l’heure du traditionnel bilan, Annie Valentini et Paul-Henri Wauters avaient la mine fatiguée mais réjouie. Alors qu’ils pensaient subir de plein fouet une crise de désaffection du public, tellement les préventes étaient lentes à démarrer, ils peuvent afficher un heureux bilan, avec un taux de fréquentation des salles en hausse de 2%. 26.000 personnes se sont pressées au Botanique et au Cirque royal. La tendance ? Davantage en faveur des découvertes que des têtes d’affiche au Cirque que seuls Beirut et Cali ont rempli. Avec une présence du public flamand également en hausse, les Nuits peuvent se targuer d’être le festival belge le plus prospectif (très beaux succès de la Nuit belge, sold-out avec ses 2000 personnes, de la Nuit Québec, de Charlie Winston et d’Ez3kiel). Comme quoi, en musique, comme ailleurs, l’audace paie.
THIERRY COLJON
Marc
18 mai 2009 à 13 h 13 min
Il y avait d’autres façons de clôturer ces nuits. J’avais choisi Soap & Skin et j’ai pris uen claque monumentale. Aargg..
Longue vie aux Nuits Bota!
http://www.mescritiques.be/spip.php?article859
michel
19 mai 2009 à 8 h 07 min
http://concerts-review.over-blog.com/article-31587997.html
autre vision
MEGANCK
22 mai 2009 à 10 h 24 min
superbe article, qui ne fait que refléter la réalité “du moment” ! Unique, et incopiable ! Fabuleux !