Keep on rockin’ in the free world

Au Primavera, les scènes sont labellisées. Une marque de bière, Estrella Damm, par-ci… Un site internet, Pitchfork, par-là. Sur la ATP, Sunn O))) défend The Grimmribe Demos, ses premiers enregistrements. Etonnant ? Pas vraiment. Le All Tomorrow’s Parties s’est depuis quelques années fait une spécialité d’inviter des artistes barrés à rejouer leurs vieux albums. « Plus qu’un concert, une expérience » se réjouissent ceux qui ont assisté à la prestation du duo encapuchonné.

« Si je devais participer à un festival, je stipulerais dans mon contrat que je ne veux pas jouer face au soleil, » commente un festivalier ébloui. Le soleil, Jeremy Jay l’a dans le dos… Et de toute façon, il débarque comme son bassiste avec des lunettes de soleil. Ca ne s’invente pas : Jeremy Jay joue sur la Ray-Ban Vice. Heureusement, il n’y a pas de scène Nike… Il aurait eu l’air malin le garçon avec une casquette à la Jim Courier. Encore méconnu, JJ sonne comme le fils caché de Television et de Jonathan Richman avec quelques gènes vocaux des Smiths. Un petit frère de Ric Ocasek et de ses Cars. Guitare, basse, batterie. Après un faux départ (des problèmes de son), tout roule. On ira voir (et on vous recommande) le Californien à la Maison des musiques en septembre.
Les Black Lips devaient jouer un petit set plus ou moins improvisé au salon My Space mais ils ont pris « trop de drogues la veille », vient s’excuser Ian Brown leur guitariste. C’est sans doute moins dangereux que certaines anomalies culinaires. Ils aiment bien manger les Espagnols mais sur le coup ils ont l’air de tout sauf de gastronomes.
Ce qui est terrible par contre, ce sont leurs glaçons. Tellement grands qu’on dirait des icebergs. Ok, il fait chaud mais s’ils s’obstinent, on risque un remake du Titanic.
On a eu droit à son fils spirituel, Chad VanGaalen, en début de soirée. Neil Young est la tête d’affiche la plus ronflante du week-end. Et autant écrire qu’on a envie de tout sauf de s’assoupir. Neil sera toujours jeune. Neil sort un tube de son chapeau toutes les cinq minutes. “Hey Hey, My My”, “Cortez The Killer”, “Heart of gold”, “The Needle and the damage done”, “Old Man”, “Rockin in the free world”… Pas de quoi s’inquiéter. Le message est passé.
Primavera, c’est un peu comme le Pukkelpop (avec moins de déchets), et comme le sera assurément le prochain festival de Dour, le terrain de choix cornéliens. Liars ou Deerhunter ? Après un petit quart d’heure des premiers, visiblement en forme, on part à la chasse du deuxième qui n’a pas son pareil pour rester planqué. Depuis quelques mois, Bradford Cox jouait à cache cache avec le public belge. Annulation, concert remis… On n’avait qu’à se réfugier dans son remarquable Microcastle.
Deerhunter à Barcelone, ce ne sera pourtant pas un château en Espagne mais bien un tout grand moment. De bout en bout. Bruyant, planant, hypnotique assurément. Comble de l’ironie, on le vit deux jours après sa visite au Botanique.
Gang Gang Dance ou Sonic Youth ? On opte pour les seconds. Sait jamais qu’il y ait encore un incendie pendant le gig des premiers comme à Amsterdam… Moins bluffante que lors de son revival « Daydream Nation » mais fidèle à sa réputation, la bande à Thurston nous gratifiera d’ici quelques jours de sa nouvelle livraison. Un disque sec, rock’n’roll à souhait et au titre prédestiné « The Eternal ».
Outre ses quatre scènes en plein air et celle ouverte mais couverte dévolue à Pitchfork, Primavera a l’Auditorium. Un immense auditoire deux fois comme le Janson et dans lequel se produisent des artistes (folk), le pianiste Michel Nyman ou encore My Bloody Valentine (qu’on n’a pas vu) pour sa deuxième prestation du festival. Quand elle distribue des bouchons pour les oreilles, l’équipe de Primavera stipule que c’est pour le concert du groupe qui joue le plus fort du monde.

Sur le site du festival espagnol où on entend plus souvent parler français qu’à Werchter, certains bavent sur le t-shirt de leur voisin. « Waw, t’as vu le t-shirt Can »… Mouais. Moi, j’ai surtout remarqué les liquettes Black Lips. Il est 3 heures du matin et les Lèvres noires ont fini de bégayer. Elles ont peut-être encore la bouche pâteuse mais elles ont retrouvé leurs esprits. Le Flower Punk a la cote… On se bouscule, benêts, au rythme des Bad Kids… Cole Alexander crache en l’air et rattrape le paquet. C’est pas malin mais ça fait du bien. De quoi s’esquinter les rotules en se disant, convaincus, qu’on reviendra l’an prochain.
J.B.

[youtube jRbMLgFS92I]


commenter par facebook

1 commentaire

  1. Mix'in Jazz

    8 juin 2009 à 8 h 56 min

    Mix’in Jazz 2009 (Montauban 82000)

    Organisé par l’association des Héritiers du Jazz, le festival compte 3 dates importantes.
    L’héritage du Jazz dans la musique actuelle est leur créneau, d’où une programmation éclectique dans un univers bien particulier (décoration de chacun des 3 sites avec entre autres la participation du collectif artistique Mix’Art de Toulouse)

    Informations Pratiques

    Samedi 20 juin – début des concert à 19h00
    Esplanade des fontaines (ancienne place place Prax Paris) à Montauban
    Mix’in Jazz avec Soul Magic Tribe, Zion Foundation, Blatte Sound, Mampy Rocksteady et La Chose

    Vendredi 3 juillet – Ouverture des portes à 19h00 GRATUIT
    Jardin des Plantes de Montauban
    Mix’in Jazz avec Jim Murple Memorial, Soul Magic Tribe, guest Dj

    Samedi 4 juillet – Ouverture des portes à 19h00
    Jardin des Plantes de Montauban
    Mix ‘in Jazz avec DJ So Swing, DJ CAM (avant 1ère nouvel album sortie septembre 2009) et Seun Kuti & Egypt 80

    Samedi 19 septembre – de 15h00 à 22h00
    Place Nationale à Montauban
    Mix’in Jazz avec DJ So Swing, Wanze Da Cooker, Vocal Soul Sister

    En savoir plus http://www.mixinjazz.com

répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *