Couleur Café: Mélangez ! Mélangez !

Ayo Photo BelgaDéjà sold-out pour les jours de vendredi et samedi avant même l’ouverture des portes, la vingtième édition du festival Couleur Café s’annonçait sous les meilleurs auspices et la météo, à la fois douce et chaude, fit le reste. Les trois fois vingt-cinq mille personnes (plus invités) ont dégusté un mets de choix ce week-end, à Tour & Taxis, qu’aucun incident n’est venu troubler.
On a retrouvé tel quel ce Peuple Café chamarré, coloré, basané, où couples mixtes, lesbiens ou homosexuels peuvent se promener main dans la main sans attirer le regard. Où toutes les langues se croisent, où Flamands autant que francophones se sentent chez eux, dans ce Village urbain où tout le monde est beau et tolérant. Il y a des files devant les guichets pour les tickets boissons, les toilettes, les stands de nourriture ou le distributeur de monnaie ? Qu’à cela ne tienne : pas un énervement, pas une bagarre, pas une bousculade.

Rien : le monde parfait, en somme. Un tel miracle, pour une telle foule mélangée de tant de différences, n’est possible que grâce à cet esprit Couleur Café imaginé par Patrick Wallens et son équipe. Un esprit consistant à mettre en pratique ses idées d’ouverture et de partage, tout simplement.
On ne peut ici faire le tour de tous les concerts vus en trois jours.

On en a retenu trois qui nous ont particulièrement plu. On aurait pu aussi citer la bonne humeur de Babylon Circus, la toute grande forme d’Amadou & Mariam, le charme indescriptible d’Ayo, la folie de la bande à Emir Kusturica, le retour à la maison de Zap Mama déjà présent la première année, en 1990, et en 1999 et 2005. Et puis bien sûr, parler à l’infini de ce feu d’artifice tiré pour la première fois avec un vrai spectacle : les marionnettes géantes et les figures de capoeira du groupe tambourinaire Los Magnificos & Bloco Sampoeira.

Et garder, dans les yeux, jusqu’à l’année prochaine ces millions d’étoiles. En 2010, le festival fêtera ses vingt ans (1) et fera ses adieux à Tour & Taxis : la fin d’une époque et l’aube d’une nouvelle ère… au Heysel ! THIERRY COLJON
(1) Pour rappel, car beaucoup font l’erreur : le festival, né en 1990, en était cette année à sa vingtième édition, mais c’est l’année prochaine qu’il fêtera ses vingt ans. Faites le calcul.


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