Couleur Café : trois coups de coeur

alphablondy.jpgNneka
Quand la belle Nneka monte sur la scène Fiesta, le redoutable groupe d’Amadou & Mariam, juste à côté, lâche ses décibels. Pas facile, dans ces conditions d’interférence, d’accrocher le public. Il faut être bien enfoncé dans le chapiteau pour ne pas être distrait. Et puis, il y a Nneka qui accroche et capte tous les regards. Comme Patrice et Ayo, elle nous vient d’Allemagne. De père nigérian et de mère allemande, Nneka nous a livré l’an dernier le très bel album No longer at ease, une sacrée gorgée d’afro-soul défendue par une voix au charme fou. Et puis, Nneka, c’est une belle personnalité, rayonnante comme sa crinière afro. Une simplicité et une évidence mélodique qui a ému un chapiteau bondé. (T.C.)
Arno
Arno présentait donc un avant-goût de son Stoemp qui fera bombance à Ostende, début août. L’idée est d’offrir en primeur quelques nouveaux titres à paraître sur son prochain album et quelques hauts faits de ses plus de quarante ans de carrière, en compagnie de musiciens d’origine diverse. On retiendra surtout les superbes intros soufis par le chanteur marocain Rafik Maai (aperçu dans le groupe de Mousta Largo), entouré de joueurs d’oud, de violon et de flûte ney. Deux choristes, un percussionniste, une section de cuivres, Ad Cominotto à l’accordéon… et le tour était joué. En terminant par « Putain putain » et « Les filles du bord de mer », le roi Arno a emporté le morceau avec une énergie juvénile qui fit plaisir à voir et à entendre. (T.C.)
Alpha Blondy (photo Sylvain Piraux)
Le plus grand chanteur reggae d’Afrique, en quelque sorte père spirituel de Tiken Jah Fakoly, Ivoirien comme lui, est un habitué de Couleur Café. Où il fut à l’affiche en 2000, 2001 et 2005, comme l’expo rétrospective au Cool Art Café a pu nous le rappeler. De le revoir tel quel, avec ses tubes d’antan mais aussi quelques surprises comme cette version reggae du « Wish you were here » de Pink Floyd (fallait oser !), fut un réel plaisir partagé par une foule dansante. Après Amadou qui, comme lui, demanda une minute de silence à la mémoire de Michael Jackson, on se rend mieux compte à quel point Michael, toujours considéré comme un Afro devenu star, avait une réputation intacte en Afrique. Ouvrant par « Jerusalem », s’offrant un bain de foule, Alpha a tout donné avec une générosité communicative. (T.C.)

Ayo hommage à Michael Jackson
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