Ouvert, mardi, par Stevie Wonder, devant 250.000 personnes, le trentième Festival international de jazz de Montréal attend ses deux millions de spectateurs. Malgré la pluie.
Les organisateurs de festivals québécois adorent les anniversaires. La trentième édition de celui-ci est l’occasion d’une débauche de célébrations. Ouvrir par Stevie Wonder, sur la nouvelle scène du quartier des spectacles en création (tout sera terminé en 2012 !), devant un quart de million de personnes, c’est le genre d’événement que Montréal affectionne en particulier. On se souviendra des 25 ans cumulés avec les 20 ans du Cirque du Soleil devant autant de monde. Mais cette fois, ils ont fait fort avec les 50 ans de la bossa-nova, les 50 ans d’Island (et une grande fête au Rocksteady d’avant le reggae !), les 70 ans de Blue Note (et Bruce Lundvall en personne) et les 50 ans de Kind of Blue de Miles et de nombreux concerts-hommages. Sans parler de la présence du photographe légendaire Herman Leonard et d’une flopée d’artistes aussi prestigieux les uns que les autres.
Hier soir, nous avons commencé par trois chanteuses. Trois concerts dans trois salles différentes. A commencer par Madeleine Peyroux qui affectionne les airs d’hier, de « La javanaise » à « J’ai deux amours » en passant par Dylan mais aussi ses propres compositions. La grande sensualité de sa voix tranche un peu avec ses allures de boy-scout qui n’y met pas énormément de chaleur, même si cette sobriété est tout à son honneur. Du côté d’Eleni Mandell, c’est l’inverse. Avec sa robe rouge et son groupe au look tout aussi sixties, Eleni Mandell se la joue plus rock’n’roll (à l’image de son très électrique nouvel album Artificial fire). On préfère néanmoins les douceurs d’antan qu’elle revisite généreusement. Pour mettre tout le monde d’accord, on peut compter sur la Brésilienne Eliane Elias qui revisite le répertoire classique de la bossa-nova dont elle tient à fêter dignement le demi-siècle d’existence. Tant elle est fougueuse au piano, tant au chant elle est d’une sensualité exubérante. Terminant par « Desafinado » et « La garota de Ipanema », la belle Eliane a fait hurler plus d’un Tarzan. THIERRY COLJON
Infos : www.montrealjazzfest.com
Joe Nonante
4 juillet 2009 à 22 h 34 min
Pour Thierry Coljon,
Merci pour vos commentaires sur le FIJM. Comme chaque annee vous etes toujours aussi perspicace. Toutes mes felicitations.
Joe