Rap, soul et folk cool sur Meuse

11_ardentes.jpgMusique Le Bony King of Nowhere a ouvert la 4e édition du festival Les Ardentes. On a eu de la compassion pour toute l’équipe du festival liégeois mercredi soir en longeant la Meuse, roulant prudemment face aux trombes d’eau qui s’abattaient sur la Cité ardente.

Finalement, ce jeudi, premier des quatre jours, il fait raisonnablement beau lorsque la fanfare belgo-liégeoise Orchestre Tubas ouvre les festivités devant un public pour le moins clairsemé. Logique, ceux et celles qui squattent le week-end s’installent au camping réaménagé par rapport à l’année dernière tandis que les autres découvrent calmement le site. Lorsque The Bony King of Nowhere, l’élégante formation gantoise de Bram Vanparys se présente sur la scène principale, il doit y avoir une bonne centaine de personnes. Comme Kris Dane en 2006 ou Auryn l’an dernier, l’ouverture d’un artiste belge est devenu une tradition aux Ardentes. Certes, le challenge est ingrat mais les cinq musiciens misent sur des mélodies fines et subtiles transcendées par la voix d’ange de son jeune chanteur et compositeur. Quelque part entre Nick Cave, pour les strates de guitares, The Tindersticks pour la classe que le groupe dégage et Radiohead pour la voix sur certaines compositions bichonnées à souhait, The Bony King of Nowhere mérite sa place sur le trône. Vive le roi !

On a pris beaucoup de plaisir à regarder l’étonnante formation américaine Why ? dans le hall des foires. Avec une structure scénique atypique, un chanteur percussionniste qui raconte des histoires barges et effrayantes et des mélodies pop parfois scandées comme des rappeurs, les quatre poulains du label Anticon séduisent.

Retour sur la grande scène avec Orelsan (voir ci-contre). On a beau dire ou écrire ce qu’on veut sur le rappeur de Caen, l’auteur de « Perdu d’avance » cristallise les frustrations adolescentes avec beaucoup de pertinence. Pour preuve, des premiers rangs composés d’une majorité de jeunes demoiselles qui chantent les « Pour le pire » ou « Saint-Valentin ». Il y a un petit quelque chose de James Deano et de Mike Skinner chez le lascar. Qui invite un guitariste à balancer les riffs du « Back in black » d’AC/DC ou de « Bombtrack » de Rage Against The Machine lors de quarante minutes rigolotes.

Ambiance soul avec Alice Russell. Folk et cool en compagnie d’Herman Dune. On serait parfois content de pouvoir se couper en deux. L’un comme l’autre tirent leur épingle du jeu. Tant que faire se peut. Les organisateurs annoncent 10.000 personnes. Ce n’est pas la grande foule.

Certains artistes font applaudir tour à tour les hommes et les femmes. Le public à leur droite. Puis celui à leur gauche. Emily Loizeau se fait acclamer par les gens avec et sans lunette. Emily est une originale. Une cousine de Camille à revoir aux Francos.

Toutes les photos dans notre portfolio (Photos Dominique Duchesnes)

PHILIPPE MANCHE et JULIEN BROQUET


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