Oh les filles, oh les filles !

stvincent.JPGVendredi, début d’après-midi. La météo a épargné le site du festival. Si la pluie est tombée en quantité pendant la nuit, l’herbe est sèche à l’heure du retour du public. Ni trop chaude, ni trop froide : c’est comme ça que la plaine de la Machine à Feu est la plus conviviale. On profite du soleil en position allongée, du calme ambiant pour papoter tranquillement, siroter un apéro tardif ou une blanche rosée. Une mélodie au violon s’échappe de La Petite Maison Dans La Prairie : c’est St. Vincent, le groupe d’Annie Clark, qui nous balade avec ses compositions façon soundtracks.

Ces dames jouent aussi de leurs charmes. Au Dour des filles, Starving (pour la troisième fois au festival) se produit à l’heure du goûter. Des sonorités aux fortes réminiscences eighties, quand la new wave avait des prétentions romantiques… Sur les planches du Dance Hall, Claudia vit ses chansons avec juste un peu trop de théâtralité que pour séduire et non irriter. Une fille, il s’en trouve une également parmi les Français de ce groupe pop au nom tarabiscoté : The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads. Elle alterne entre le fond de scène et une place de chanteuse qui la pousse à se glisser entre les deux grands gaillards à l’avant-scène. C’est rafraîchissant, choral, décalé. On a l’impression d’entendre la bande originale d’une comédie musicale.

Casey, la rappeuse du projet Zone Libre de Serge Teyssot-Gay et consorts, n’a pas besoin de jouer des coudes pour la trouver, sa place. Dans son tee-shirt rouge, avec sa gestuelle particulière et sa voix cinglante, elle allume la mèche d’un concert fort attendu. Une demi-heure plus tard, malgré le soutien vocal de son comparse B. James, la Martiniquaise doit lever le pied. Dommage : cette prestation-là promettait d’être explosive de bout en bout.

Des filles qui n’auront pas de problèmes de ce genre et qui préfèrent les sons éthérés au flow cinglant de Casey & co, ce sont les jolies demoiselles d’Au Revoir Simone. Trois claviers, trois filles et de multiples possibilités de combinaisons vocales sur un beat chaleureux : parfait pour rêver, cette électropop. Dix-neuf heures : la pluie refait son apparition. Pas grave : quand les Japonais de Tokyo Ska Paradise débarquent avec leurs tenues turquoise et leurs cuivres, on ne peut qu’avoir la banane. Dour, c’est cool.

Toutes les photos du festival (Photos : Thomas Blairon, Belga)

DIDIER STIERS


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